Le réveil est douloureux dans les rangs de l’ex-parti Pastef, au lendemain du verdict de la Cour suprême qui, avant de renvoyer les différentes parties (Ousmane Sonko et l’Agent judiciaire de l’État, Yoro Moussa Diallo), devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar pour jugement, a cassé et annulé la décision rendue par le Tribunal de Ziguinchor, ordonnant la réintégration de l’opposant sur les listes électorales. Invité du Jury du dimanche (Jdd), ce 19 novembre, sur iRadio, Itv, emedia.sn et Bes bi le jour, Moussa Balla Fofana, membre du Cabinet d’Ousmane Sonko ne cache pas sa déception.
« Une décision surprenante, décevante », a-t-il réagi. Il se dit « préoccupé » d’autant plus qu’enchaîne-t-il : « Aujourd’hui, nous le savons, cette décision a des conséquences graves surtout pour notre candidat. Parce que nous savons très bien que le tribunal de Dakar ne va pas trancher la semaine prochaine. Et, même s’il tranche la semaine prochaine, toutes les parties ont le droit d’attaquer cette décision. Nous savons que le parrainage se termine dans deux semaines. »
Fofana de poursuivre : « La lecture purement politique que nous faisons de cette décision, c’est que c’est une décision qui, aujourd’hui nous enlève ce que le droit nous avait donné. Le Tribunal de Ziguinchor avait décidé qu’Ousmane Sonko devait être réintégré sur les listes. On aurait dû appliquer cette décision. Aujourd’hui, ce que la Justice nous avait donné avec le bras droit, la Justice vient de nous le reprendre avec le bras gauche ».
Tout en se désolant que « l’État ait mobilisé autant d’efforts pour l’élimination d’un candidat », il se console, toutefois, du fait défend-il, que « le projet (qu’ils portent) ne soit pas compromis ».
Dié BA et Abdoulaye SYLLA (Photo)