Après le verdict de la Cour suprême, le membre du cabinet d’Ousmane Sonko, Moussa Balla Fofana commente la décision de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Devant le Jdd, sur Iradio et Itv, ce dimanche 19 novembre, il s’est dit désagréablement « surpris ».
Saisie par les avocats de l’opposant Ousmane Sonko, la juridiction sous-régionale a estimé dans son verdict rendu vendredi, 17 novembre, que l’État du Sénégal n’a violé aucun droit » du leader de l’ex-parti Pastef, tout en évitant de se prononcer sur sa radiation sur les listes élections.
« Une décision très curieuse »
Le cadre de l’ex-parti Pastef s’attendait à une autre décision. « Nous tous nous savons que s’il y a quelqu’un qui a été victime de ce régime à plusieurs reprises, c’est bien Ousmane Sonko. Combien d’exactions ont été commises sur sa personne ? On ne les compte plus », martèle-t-il.
Avant d’enfoncer le clou : « Le ministère de l’Intérieur est allé trop loin en prononçant la dissolution du parti Pastef ». Sur ce point, défend -il, « la Cour de justice de la Cédéao devait juger le processus qui a conduit à cette dissolution. »
Selon lui, « une dissolution de cette nature ne peut pas avoir lieu sans qu’il n’y ait jugement sur le fond des accusations. C’est vraiment à cela que je m’attendais. Qu’ils disent si vraiment l’État du Sénégal considère que la formation politique Pastef a commis des agressions qu’il le juge. Aujourd’hui, c’est une sentence qui tombe sans procès. On nous condamne sans nous écouter ».
Dié BA et Abdoulaye SYLLA (Photo)