« Le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité n’a jamais été aussi utile ». Le constat est fait par la Vice-ministre des Affaires étrangères de la République Fédérale d’Allemagne, Katja Keul. S’exprimant lors du panel « Pour une approche collaborative face aux défis sécuritaires », ce lundi, elle a indiqué que l’Afrique peut compter sur le soutien de ses partenaires.
Elle explique : « Des pays d’Afrique recherchent des solutions qui leur sont propres pour répondre aux crises sur leur continent. Mais, ce n’est pas parce qu’il est question de leadership Afrique – Europe que les pays africains sont seuls. L’Allemagne et l’Union européenne (Ue) se tiennent aux côtés de leurs partenaires et amis. »
Avant d’annoncer : « D’ici à la fin de l’année, nous retirerons des troupes allemandes participant à la Minusma du Mali après dix ans d’engagement. Au cours de cette période, l’Allemagne a investi environ 4 milliards d’euros de moyens civils et militaires au profit de l’apaisement au sein du pays. »
La panéliste constate toutefois que « le processus de paix est aujourd’hui malheureusement sur le point d’échouer. » Mais, garantit-elle : « Nous n’abandonnerons pas la population une fois que la Minusma aura pris fin.
Rien que cette année, nous mettrons 75 millions d’euros d’aide humanitaire à disposition au Sahel. Nous avons par ailleurs déjà intensifié notre collaboration avec les États côtiers d’Afrique de l’Ouest dans la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme qui se caractérise depuis le Sahel. »
La vice-ministre de confier : « Nous avons ainsi composé conjointement avec les États-Unis un mécanisme de stabilité pour promouvoir la présence de l’État dans les zones frontalières du Sahel et renforcé les capacités des forces de sécurité. 12 millions de dollars y sont actuellement consacrés, conformément aux souhaits de nos partenaires africains avec le mécanisme intégré pour la stabilité des frontières pour mieux coordonner les nombreux projets ayant trait à l’amélioration du contrôle des frontières. L’Ue a, en outre, développé sur demande des États côtiers une initiative en matière de sécurité et de défense en faveur des pays situé dans le Golfe de Guinée. Aux côtés de nos partenaires africains, nous soutenons le rôle actif de la Cedeao en ce qui concerne la défense de la démocratie et de l’ordre constitutionnel dans la région. Nous sommes convaincus que l’intégration et les coalitions régionales sont à la base de la stabilité. En coopération avec nos partenaires africains. Nous finançons actuellement des initiatives de la société civile à hauteur de près de 600 mille euros. Ainsi, nous promouvons la compétence médiatique des journalistes et soutenons des organismes de vérification des faits. »
« Sur le plan multilatéral et international, il est important que la représentation politique des États africains dans les forums bilatéraux soient renforcés », recommande-t-elle.
Parmi les pays invités d’honneur, le Japon, par le biais du ministre délégué aux Affaires étrangères, a réitéré son engagement formulé par le Premier ministre Kishida « de fournir environ 500 millions de dollars américains au cours des trois prochaines années, afin de contribuer à la paix et à la stabilité, et de promouvoir une croissance durable dans la région du Sahel et dans les pays côtiers voisins du Golfe de Guinée ».
Dié BA