Les éleveurs de porcs du département de Mbour dénoncent les cas récurrents de vol de porcs dont ils sont victimes. Ils demandent à l’Etat de les aider à trouver une solution à ce problème.
Ils ont tenu un point de presse pour tirer la sonnette d’alarme.
Les éleveurs de porcs ne dorment pas d’un sommeil paisible du fait des nombreux cas de vols dont ils sont victimes. « Depuis quelques années, nous sommes victimes de vols de porcs de la part de bandes organisées. Nous avons organisé cette manifestation pour sonner la mobilisation et tirer la sonnette d’alarme. Nous voulons que cela cesse et nous demandons à l’Etat son soutien », déplore François Mendy, Président de l’association des éleveurs de porcs du département de Mbour. Avant d’ajouter : » Compte tenu de la gravité de leurs actes, nous voulons que ces voleurs soient traqués et sévèrement punis. Nous pensons que des peines de trois mois de prison c’est peu. »
Les femmes ne sont pas en reste dans la filière porcine.
« Nous sommes très fatiguées. Nous souffrons énormément de ces vols. C’est grâce à cet élevage que nous subvenons à nos besoins, que nous payons la scolarité de nos enfants. Le chômage est tel que c’est nous-mêmes qui entretenons nos enfants qui dépendent de nous. Ce que nous voulons, c’est des porcheries communautaires comme à Bignona », tempête Monique Khadidia Gomis.
Par ailleurs, les éleveurs de porcs de Mbour demandent une subvention sur l’aliment de bétail
« Nous nourrissons nos porcs avec les restes de tables ou « niamou mbame » mais, du fait de la crise, cela commence à manquer. Or, les prix de l’aliment élaboré sont inaccessibles car le sac de 40 kilos est vendu à 5500f. C’est pourquoi il nous faut une subvention subséquente » déclare François Mendy.
« Nous causons beaucoup de désagréments à nos voisins avec l’odeur nauséabonde qui se dégage des porcheries. C’est pourquoi il est important que nous ayons un périmètre où nous pourrons installer nos enclos », ajoute Pascal Ndiaye.
Aboubakry Kane