Les jeunes passionnés d’agriculture peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. En effet, un concours sur l’agri-tech sera bientôt lancé pour les jeunes porteurs de projets par Heifer International Sénégal et la fondation Syngenta afin qu’ils puissent vivre de leur passion.
Dans le cadre de ses activités orientées vers le secteur de l’agriculture, Heifer International Sénégal, en synergie avec Syngenta fondation pour une agriculture durable a organisé ce mercredi un panel de lancement des activités du concours Ayute 2024 sur le thème : Jeunesse, emploi et innovation dans l’agriculture – clé de la souveraineté alimentaire. Selon le directeur dudit organisme, docteur Daouda Ndao, ce concours initié par Heifer International Sénégal vise à récompenser de jeunes porteurs de projets capable de réinventer l’agriculture sénégalaise.
« Aujourd’hui, on organise un panel de réflexion sur les innovations agricoles portées par les jeunes. Comme vous le savez, il n’y a pas mal de jeunes qui sont dans les incubateurs universitaires et qui sont dans la société civile et qui réfléchissent sur des innovations, mais basées sur la technologie et qui peuvent moderniser l’agriculture sénégalaise et africaine en général. Nous sommes là donc pour savoir quelles sont les innovations existantes au Sénégal pour une souveraineté alimentaire », a déclaré M. Ndao.
« Un montant de 60 000 milles dollars sera mis en place pour primer les meilleurs projets porteurs d’espoir suivis d’un accompagnement dans des formations en entrepreneuriat et en business plan pour une réalisation concrète de leur projet », ajoute le directeur.
Compte tenu du faible taux d’utilisation des technologies pour l’agriculture (23%), résultats d’une étude menée en 2021, le docteur Daouda Ndao estime que ce concours est donc une occasion pour encourager « les jeunes à être beaucoup plus réactifs et beaucoup plus ingénieux pour développer des plateformes, mais aussi des logiciels pour avoir une agriculture beaucoup plus attractive pour les jeunes mais également pour les producteurs sénégalais les participants auront l’obligation d’allier la technologie et l’agriculture».
Du moment où l’agriculture artisanale ne peut pas satisfaire le besoin alimentaire attendu, la technologie peut, dès lors, répondre à ces préoccupations. C’est d’ailleurs tout le sens du dispositif mis en place par l’État du Sénégal, selon le directeur de la promotion de l’entrepreneuriat du ministère de jeunesse de l’emploi et de la promotion, Samba Fall, à travers le 3 fpt pour la formation des jeunes dans le domaine agricole.
C’est en ce sens qu’à sa prise de parole, le directeur pays de la fondation Syngenta pour une agriculture durable, M. Alassane Aw, a soutenu que « l’agriculture est le principal secteur pouvant répondre aux besoins alimentaires, mais aussi et surtout celui pouvant accélérer la croissance économique et le développement de l’Afrique ».
Cependant, le secteur peine à contribuer pleinement dans l’économie du fait du faible taux de productivité et compétitivité, d’un accès insuffisant aux marchés et d’une main d’œuvre vieillissantes, déplore le directeur.
Arame Fall NDAO (Stagiaire)