La formation et l’insertion des jeunes au Sénégal demeurent une préoccupation chez les jeunes. C’est ainsi que l’Onfp crée depuis 1986, a mis en place en 2012, des centres de formation professionnelles qui a aujourd’hui changé la donne avec de nouvelles opportunités pour les jeunes et les femmes
Pouvez-vous nous dresser la carte d’identité de l’Office National de Formation Professionnelle ?
L’Onfp est une structure qui est un bras technique du ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Nous existons depuis 1986 et notre cœur de métier c’est effectivement la formation professionnelle. Mais surtout la formation professionnelle de courte durée et des formations qualifiantes aussi. Vous savez que beaucoup de jeunes et de femmes au Sénégal ne bénéficient pas de formation et quand vous regardez très bien même dans le secteur classique, ce ne sont pas des jeunes et des femmes qui ont fait l’école et s’ ils en ont fait aussi à un moment donné, ils ont été arrêtés. Donc l’Onfp, pour ces cibles-là, propose des formations qualifiantes et dans tous les domaines depuis 1986. Mais à partir de 2012 on a commencé à construire des centres de formation professionnelle parce que nous assurons de la maîtrise d’ouvrage délégué du ministère et c’est dans ce sens-là que nous avons déjà construit beaucoup de centres de formation de toutes les sphères et nous réhabilitons des centres de formation y compris les équipements destinés à ces centres-là.
Nous avons aussi, depuis 2012, une unité de recherche-développement qui se charge de réfléchir sur les métiers du future de façon générale et ceux du présent en particulier. Vous savez qu’on dit que 60% des métiers ne sont pas encore connus donc l’unité de recherche développement a pour mission de se projeter vers l’avenir pour voir quels sont les métiers qui peuvent intéresser les jeunes et les femmes. Nous avons aussi une ingénierie au centre d’opération et de formation qui réfléchit sur les référentiels et les titres de qualification. Nous avons une unité qui s’occupe des éditions de manuels parce que l’Onfp étudie des manuels pour les jeunes, même ceux qui n’ont pas fait les bancs peuvent utiliser ces manuels pour allier les deux. Donc ce sont des choses que nous faisons et, depuis des années, nous avons formé des milliers et des milliers de jeunes. Rien que pour l’année 2023 on a pu former 4000 jeunes. Donc, c’est une structure très importante dans le dispositif du secteur de la formation professionnelle.
Quelles ont été les démarches que vous avez prises pour la formation professionnelle?
Ce que nous faisons est généralement destiné à la jeunesse. Quand on parle d’emploi, c’est surtout de la jeunesse dont on parle. Beaucoup de jeunes parlent d’emploi, on n’a pas d’emploi, mais en réalité on ne peut pas avoir un emploi sans avoir une bonne formation. C’est ce que j’appelle binôme, c’est-à-dire formation-emploi donc 70% de nos interventions sont destinés à la jeunesse. Rien que pour l’année 2023, sur les 4000 et quelques qu’on a formés, les 70% sont des jeunes et on les a formés dans la zone centre, c’est-à-dire, Fatick, Kaolack, Kaffrine Diourbel, à Ziguinchor, à Kolda et dans tous les domaines. Ils ont été formés dans le numérique, dans l’agro-alimentaire. Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir qu’il n’y a pas assez de main d’œuvre qualifiée au Sénégal. L’Onfp l’a compris, c’est pourquoi nous formons beaucoup de jeunes dans le domaines des BTP et même dans le domaine de la couture, la coiffure et dans la sécurité routière.
Le conseil constitutionnel a publié une liste de 20 candidats pour l’élection présidentielle, pensez-vous à une victoire dès le premier tour?
Avant de parler de victoire, nous devons saluer le travail du Conseil constitutionnel. Cela témoigne, s’il en était encore besoin, de la réalité et de la vivacité de notre démocratie surtout avec ce qui vient de se passer sous nos yeux. La démocratie a encore un destin prometteur partout dans le monde. Contrairement à ce que disaient certains détracteurs, le Conseil Constitutionnel a pris tous les dossiers et les a étudié minutieusement pour déboucher sur 20 candidats. Je souhaite que l’élection présidentielle se fasse dans la paix, la sérénité et la concorde parce que c’est ce que nous savons.
Je suis responsable politique Apr à Kaolack et mon candidat, c’est Amadou Ba et je ne me fait même pas d’illusion, encore moins de soucis, on va passer au premier tour parce que si vous étudiez un peu la configuration et les parcours des uns et des autres, je pense que Amadou Ba a du métier. C’est quelqu’un qui connaît l’administration, qui a un parcours et qui connaît l’État. Il est le seul à pouvoir assurer la continuité des programmes comme le Pse qui a vraiment porté ses fruits tels que le Brt, le Ter, les bourses familiales, le Pudc. Donc Amadou Ba est le bon profil pour diriger le Sénégal.
Le président a reçu mercredi le collectif des candidats recalés. Est-ce qu’on peut s’attendre à un renvoi de l’élection présidentielle?
Ce qu’il faut faire, à mon avis, c’est de féliciter le Président parce qu’il pouvait se dire que le Conseil constitutionnel a déjà validé ce qu’il y avait à valider et maintenant, on attend le jour du scrutin. Mais en bon président, un manageur, il dit que même les autres qui ne sont pas retenu sont quand même des Sénégalais qui ont peut-être des sénégalais derniers eux. Donc il les appelle pour discuter avec eux et partager avec eux les peines, les souffrances, mais cela n’a rien à voir avec le report de l’élection. Je pense que c’est son rôle, et il l’a compris, de recevoir les acteurs politiques recalés.
Que pensez-vous de la visite d’Idrissa Seck chez l’actuel maire de Thiès Babacar Diop?
vous savez en politique il n’y a pas d’animosité, c’est plutôt l’adversité, on ne peut pas reprocher à quelqu’un d’aller rendre visite à son prochain s’ils sont de camp différent. Maintenant ce qu’ils se sont dit ne concerne qu’eux.