Les acteurs humanitaires se sont retrouvés en conférence ce mercredi 14 février, sur l’initiative de Help Logistics, pour échanger sur des questions d’urgence humanitaire afin d’établir des chaînes d’approvisionnement locales, durables et résilientes.
L’intervention des chaînes d’approvisionnement dans les urgences humanitaires nécessite un long processus. Elle part de la formation à la mise en place de celles-ci munies d’équipements pour une bonne prise en charge des besoins des populations en cas d’urgence.
C’est tout le sens de la tenue de cette 9eme édition d’Africa Logistics Conférence organisée par Help Logistics, ce mercredi à Dakar.
Pendant deux jours, différents acteurs humanitaires, partenaires dudit organisme vont débattre autour du thème : “établir des chaînes d’approvisionnement durables et résilientes” pour l’amélioration des chaînes d’approvisionnement en Afrique. En effet, selon Bruno Vandemeulebroecke, directeur régional, Afrique de l’Ouest, Help Logistique estime que cette conférence est assez unique parce qu’il y a très peu de possibilité de réunir les humanitaires dans la région pour échanger sur les défis d’aujourd’hui et de demain.
L’importance du thème choisi permettra donc aux communautés locales de se développer pour mieux répondre aux problèmes en cas de catastrophe. C’est d’ailleurs ce qu’a confirmé le professeur Nathan Kunz, professeur de gestion durable de la chaîne d’approvisionnement Bern University of Applied Sciences en Suisse qui soutient, de surcroît, que le maintien des chaînes d’approvisionnement requiert de “la préparation des organisations humanitaires à répondre et à mettre en place des procédures et de la formation de leurs personnels pour qu’en cas de catastrophe, les organisations puissent répondre rapidement parce que le personnel a été formé et elles savent ce qu’il faut faire pour répondre aux besoins de la population”.
Néanmoins, des problèmes liés au retard de livraison constituent des manquements pour une intervention idoine des urgences, a mentionné le professeur. Parce que pour lui, en cas d’urgence, la rapidité du transfert de produits disponibles demeure nécessaire pour les personnes dans le besoin. “Donc pour que cela fonctionne, il faut une chaîne d’approvisionnement qui est bien gérée et bien conçue pour s’assurer que les produits nécessaires puissent arriver rapidement dans le pays. L’autre élément c’est la procédure d’importation qui doit faciliter de manière à ce que ces besoins puissent arriver rapidement sur le terrain ”, renchérit-il.
Sur le plan économique, l’absence de transformation économique dans les zones rurales favorisée par la forte démographie des populations nécessite également une intervention sécuritaire des chaînes d’approvisionnement. Elle demande la création d’infrastructures économiques capables d’absorber les jeunes vue le comportement de la jeunesse actuelle de la sous-région. Prenant le cas du Sénégal, qui souffre d’insuffisance du progrès économique et de raréfaction économique, le Dr Gilles Yabi, président et fondateur de Wathi au Sénégal a soutenu que cette question liée au contexte économique et social “est marqué par l’insuffisance de création d’emploi. Et quand on parle de celle-ci, ce n’est pas seulement une question de formation, mais aussi une question d’insuffisance d’entreprises privées. Non seulement il faut des entreprises privées, mais il faut qu’elles augmentent leurs effectifs”.
Arame Fall NDAO