Des candidats à l’élection présidentielle, à l’exception de Idrissa Seck, Amadou Ba et Mahammed Boun Abdallah Dionne, accusent le président Macky Sall de sabotage de l’élection présidentielle. Ils s’insurgent contre toute tentative de retarder le processus électoral.
Seize candidats sur les dix neuf retenus par le Conseil constitutionnel veulent que la date de l’élection présidentielle soit fixée le plus rapidement possible. Dans un communiqué de presse parvenu à Emedia, Aly Ngouille Ndiaye et compagnie accusent Macky Sall « de sabotage de l’élection présidentielle ». Ils constatent pour s’en désoler : «Depuis la Décision du Conseil constitutionnel du jeudi 15 février 2024 annulant le report de l’élection présidentielle tenté par le régime de Macky Sall et enjoignant l’indication d’une nouvelle date dans les meilleurs délais, une lenteur inexplicable est constatée. Rien n’a été entrepris. Pourtant, le cadre légal est clairement fixé et aucun obstacle juridique ou de fait ne se dresse contre la fixation d’une date que le Sénégal et la communauté internationale attendent avec impatience et inquiétude. De plus, nous constatons que les opérations électorales peinent à reprendre leur cours normal malgré la décision du Conseil constitutionnel exigeant leur poursuite ».
Difficultés de disposer du fichier électoral
Ces candidats déplorent aussi des difficultés pour disposer du fichier électoral. Ils notent : « En effet, les mandataires des candidats rencontrent des difficultés pour prendre possession du fichier électoral et tout fonctionne au rythme de la mauvaise volonté du Président Macky pour déclencher le processus de sa succession inévitable. Il est manifeste que cette situation révèle un refus du Président de la République de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente. Nous prenons acte de la décision du Conseil constitutionnel mettant à jour une nouvelle liste de 19 candidats, ce qui vient confirmer, s’il en était encore besoin, l’impérieuse nécessité de poursuivre le processus électoral en cours »
Image écornée du Sénégal
Soucieux de l’image du pays, ces candidats s’insurgent contre le fait qu’elle soit écornée. Pour eux « Le cas du Sénégal est au bout de toutes les lèvres et écorne l’image de notre pays jadis considéré comme une vitrine de la démocratie en Afrique. Tout porte à croire que Macky Sall n’arrive pas à digérer la mise en échec par le Conseil constitutionnel et le peuple de sa tentative de saboter l’élection présidentielle. Le Fc 25 dénonce les tentatives de discréditer nos institutions, notamment le conseil constitutionnel ».
Responsabilité du président Sall
Le FC 25 pointe la responsabilité du président Macky Sall dans ce qui se passe présentement au Sénégal. Il précise » que la responsabilité personnelle de Macky Sall reste engagée dans cette périlleuse entreprise et met également en garde tous ceux qui contribuent, de près ou de loin, au sabotage de l’élection présidentielle ».
Détermination et actions à mener
Face à ces manquements, le FC25 est déterminé « à défendre les droits du peuple et convie la presse nationale et internationale à une conférence de presse le jeudi 22 février 2024 pour annoncer une série d’actions visant à garantir la tenue du scrutin dans les délais impartis. Il est impératif que le Président Macky Sall respecte la volonté du peuple sénégalais et fixe une date pour l’élection présidentielle. En tout état de cause, le FC 25 rappelle qu’à compter du 2 avril 2024, il ne sera plus Président de la République du Sénégal. Il doit respecter le peuple sénégalais qui a toujours fait preuve de maturité en choisissant son Président de la République. Il ne faut pas lui voler cette occasion ! On ne négocie pas la démocratie et le respect du droit fondamental de voter. Le FC 25 condamne fermement toute tentative de retarder le processus électoral et de violer les droits légitimes des candidats »
Malick SY