Le ministre Abdoulaye Seydou Sow a indiqué que le chef de l’Etat va recevoir, lundi, les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel quelques heures avant l’ouverture du dialogue. Il a été confirmé par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba qui, à travers un communiqué, renseigne que les 19 candidats seront reçus à 11h et les recalés à 12h. Sur le plateau du Jury du Dimanche, le Secrétaire général du gouvernement a salué la démarche du président Macky Sall. « Ça ne surprendrait pas de la part du Président Macky Sall qui est un homme de dialogue par conviction. Et si ça arrivait, ce serait une très bonne chose. Et le président a indiqué les deux sujets du dialogue. Et j’entends souvent les gens dire, oui, le président convoque les dialogues pour reprendre le processus. Il l’a dit, et de façon solennelle et formelle. Deux sujets vont être à l’ordre du jour. Le premier sujet porte sur la date du scrutin. Le deuxième, c’est que faire après le 2 avril. Parce que lui, il a une lecture de l’article 36, alinéa 2, qui n’est pas la même lecture qu’ont d’autres Sénégalais. Et quand vous avez un président de la République qui est dans sa posture d’homme d’État, qui a toujours respecté la Constitution, qui a le souci de la stabilité, de la pacification et de la réconciliation, quand il vous invite à sa table, il ne faut pas avoir peur d’y aller. On ne peut pas construire notre consensus en étant sous des positions de soupçon permanentes », déclare-t-il.
À la question de savoir est-ce que ce n’est pas le format qui dérange un peu ? Il rétorque : « moi, ma conviction, c’est que quelle que soit la qualité du candidat, elle n’a aucune supériorité par rapport au citoyen qui doit aller voter. L’élection présidentielle, on l’a toujours dit de cette façon, c’est la rencontre entre un homme et son peuple. Les candidats globalement de l’opposition ont toujours demandé des élections inclusives. On est arrivé à un stade où le Conseil constitutionnel a arrêté une première fois une liste, a ressorti une deuxième liste. Ceux qui sont spoliés ont été à la rencontre du chef de l’État qui leur a dit, au regard de ses attributions, qu’il ne peut pas intervenir après une décision prise par le Conseil constitutionnel ». Et d’ajouter : « on sollicite le Conseil constitutionnel dans sa position d’arbitre, mais pas de compétence initiale pour fixer la date. Et ce sont les acteurs qui ont la compétence de fixer la date ? Ce sont des bases légales. Fixer une date d’élection, c’est la mise en œuvre d’une disposition légale, qui définit la fenêtre de temps durant laquelle on doit prendre les dispositions pour fixer la date et convaincre le corps électoral. Maintenant, vous le savez, dans tous les pays démocratiques, le consensus est supérieur à la loi. L’accord entre les différentes parties prenantes peut permettre de trouver une traduction légale, législative ou réglementaire pour s’accorder sur une question ».
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)