Mamadou Diop Decroix, candidat recalé et membre du Front démocratique pour une élection inclusive a fait le déplacement, ce lundi 26 février 2024 à Diamniadio, pour prendre part au dialogue national. Face à la presse, il indique : « Mais depuis quand est-ce qu’on réunit dans une salle des gens qui sont d’accord pour négocier ? Ça n’existe pas dans l’histoire de l’humanité. C’est des gens qui ne sont pas d’accord qui se réunissent pour discuter. (…) La discussion démarre cet après-midi. Ce matin, le président a eu le choix des groupes. Nous, nous sommes le Front démocratique pour une élection inclusive ». « Qu’est-ce que vous attendez de cette journée, de cette discussion ? », pour répondre à cette question, il soutient : « globalement, ce que nous voulons, c’est que les Sénégalais discutent entre eux, qu’ils aillent à une élection normale, inclusive, et que le peuple puisse choisir le monsieur ou la dame en qui il a confiance pour conduire les destinées du pays pendant cinq ans dans la paix, la sécurité et la stabilité. Et nous pensons que nous en sommes capables. Ici au Sénégal, à l’heure qu’il est, il n’y a pas de gens qui sont contre une élection dans les meilleurs délais. Quand je dis meilleurs délais, ce n’est pas pour l’année prochaine ou l’année d’après, ni dans six mois, ni dans dix mois ». Et d’ajouter : « j’ai entendu dire que certains sont pour le mois de mars. On discutera. Ils donneront leurs positions. Il y en a qui sont pour le mois de mai. Il y en a qui sont pour le mois de juin. Je n’ai pas entendu dire qu’il y en a qui sont pour août ou octobre. Donc, on est entre quelques jours et quelques semaines et on veut créer l’antagonisme entre les acteurs pour aller à une confrontation entre nous pour des choses qui n’en valent absolument pas la peine ».
Il faut dire que plusieurs candidats ont décidé de décliner l’invitation du chef de l’Etat. Interpellé sur cela, Mamadou Diop Decroix explique : « ceux qui ne sont pas venus ont le droit de ne pas venir. Moi, je suis venu, j’ai le droit de venir. On a tous un droit démocratique. Ils ont le droit de ne pas être là. Moi, à leur place, je serai là. Parce que allez à Gaza, Israël et Hamas. Qu’est-ce qui se passe là-bas ? Il faut en parler. Pourtant, ils discutent pour savoir comment libérer des otages. Alors, ici, on ne veut pas discuter. Si, on discutera on trouvera des solutions pour notre peuple sans guerre, sans affrontement, sans antagonisme. Maintenant, s’il y a des gens qui, parce qu’il y a du pétrole et du gaz, veulent que ce pays brûle, ce pays ne brûlera pas ».
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)