2 juin. C’est la date proposée par la Commission du dialogue, hier, pour la tenue de l’élection présidentielle. Les participants ont également suggéré que le président Macky Sall reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur et l’intégration de Karim Wade, Ousmane Sonko et d’autres recalés dans le processus. Une porte ouverte à un nouveau processus électoral.
L’élection présidentielle aura lieu le 2 juin prochain. Si et seulement si le président Macky Sall approuve cette proposition faite par la Commission politique, hier, au deuxième jour du dialogue national qui s’est tenu à Diamniadio. Mais il y a surtout l’aval du Conseil constitutionnel qui peut être saisi. Cette commission présidée par Ismaïla Madior Fall a également plaidé pour que le chef de l’Etat reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur. Sur cette question, le chef de l’Etat avait indiqué qu’il va saisir le Conseil constitutionnel pour avis. Une interprétation de l’article 36 de la Constitution dont dépendra cette vacance du pouvoir ou non. Car les 7 «sages» vont décider si Macky Sall doit poursuivre et organiser l’élection, ou si le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, sera sur le fauteuil pendant 90 jours. La limite.
Pour une réintégration de Karim et Khalifa
Bés bi a appris que des propositions ont été faites également pour que les recalés et les spoliés puissent participer à l’éventuel scrutin du 2 juin 2024. Ce qui n’a pas agréé certains comme Assane Sylla, président du parti Mpes Jëf Ak Njarin qui a boudé la salle. Ce dernier avait en effet milité pour le maintien du format des 19 candidats retenus. «Le Conseil constitutionnel ne peut se dédire et je suis persuadé que le Sénégal se dirige vers un autre contentieux. C’est extrêmement grave ce qui se passe», a-t-il conclu, soulignant que c’est ce que le Président Sall voulait. Une
participation des recalés suggère un nouveau processus électoral alors que le Conseil a demandé la poursuite de l’élection. Et c’est justement ce que le Pds et d’autres ont souhaité, pour remettre Karim Wade et Ousmane Sonko dans le processus. Et, par conséquent, une perte pour les 19 qui étaient retenus. Le président de la République, qui attend le rapport, va apprécier.
Malick SY