Au Sénégal, l’entrée en vigueur de la loi n° 2015-09 du 04 mai 2015 interdisant la production, l’importation, la détention, la distribution, et l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et la loi n°2020- 04 du 08 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence des matières plastiques sur l’environnement n’ont guère changer le coutume des sénégalais. C’est devenu encore très prisé par les dakarois qui s’en procurent non pas pour y mettre des produits destinés à être utilisés ou transformés; mais plutôt pour se servir de la nourriture chaude près pour la consommation.
Pourtant, l’utilisation des sachets mis à part les dangers qu’ils génèrent sur l’environnement peut également engendrer des risques sur la santé de l’être humain. Un article publié par le site “santé-Éducation” a montré que les aliments très chauds dans des sachets plastiques peuvent entraîner la production d’adipates et de phtalates, des substances cancérigènes dont la dose augmente avec la durée de conservation. Ainsi, à en croire le site, des conséquences telles que les malformations de naissance, des dégâts sur le foie, les reins, le poumon et le système reproductif peuvent se produire.
Au quartier de Rebeuss, situé dans le Plateau, à Dakar, c’est la jeune vendeuse de la bouillie de mil qui détient l’audience. Entouré de plusieurs récipients de la bouillie de mil et de maïs avec des seaux remplis de lait caillé et la sauce “neuteri” (sauce à base de pâte d’arachide), Absa Diallo n’oublie jamais de mettre à côté les paquets de sachets plastiques qu’elle utilise pour vendre sa nourriture.
La jeune vendeuse déclare qu’elle ne peut pas se passer des sachets plastiques pour faire écouler sa nourriture. “je ne peux pas ne pas utiliser les sachets plastiques parce qu’il y a des personnes qui viennent pour acheter sans se munir de récipient et là, je serais obligé de la mettre dans les sachets plastiques”. La trentenaire de poursuivre que l’autre élément justificatif de la présence de ces derniers est de pouvoir servir les enfants parce qu’à chaud, dit-elle, “les enfants pourront tenir convenablement les sachets en cours de route pour l’école. Je ne pense pas qu’il y ait des dangers sur la santé parce que j’ai commencé cette méthode depuis mon enfance avec ma mère et je n’ai jamais entendu dire cela”.
Si Absa Diallo n’est pas convaincu des risques que les sachets plastiques peuvent engendrer, la clientèle, e revanche, reste inconsciente par rapport à son utilisation. A cet effet, une campagne de sensibilisation sur les dangers qu’ils peuvent entraîner sur la santé pourrait aider les populations qui jusqu’ici sont inconscientes des conséquences néfastes des sachets plastiques. Venu acheter de la bouillie de mil, son enfant au dos, Mame Diarra Gueye déclare : “j’ai accepté que l’on me mette la bouillie dans un sachet plastique parce que c’est plus pratique pour moi”. “j’étais juste de passage et donc je me suis dit d’en acheter pour mon enfant” affirme une cliente.
Arame Fall NDAO