À une semaine de l’échéance électorale, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal exhorte les candidats à l’élection présidentielle à prendre l’engagement à signer une charte pour l’école sénégalaise. Réuni ce lundi à Dakar, le Sels, en synergie avec d’autres syndicats comme le SIENS, l’UDEN, le SNELAS-FC et SELS-A a jugé nécessaire, après lecture de différents programmes des candidats concurrents pour la présidentielle, de rappeler les attentes du secteur de l’Éducation et de la Formation.
C’est ainsi qu’il déclare : «nous vous invitons mesdames et messieurs les candidats à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 à vous engager publiquement à signer une Charte pour une école sénégalaise de la réussite ». Elle énonce donc, selon la déclaration dudit syndicat, les principes éthiques et les valeurs fondamentales qu’ils attendent des leaders politiques afin d’assurer une école de paix et une gouvernance équitable, responsable et transparente du système à travers des politiques éducatives pertinentes et favorables au développement d’un capital humain de qualité.
La signature de cette charte témoignerait, en à croire les enseignants, de l’engagement des candidats à travers : la transparence qui consiste à rendre publiques les décisions et à fournir des explications claires pour les enseignants décisionnaires.
L’équité, agir avec honnêteté éthique et justice pour modifier le décret 74-347 du 12 avril 1974 qui permet la révision du statut d l’enseignant décisionnaire dans la fonction publique;
la responsabilité, les enseignants demandent également aux leaders politiques d’assumer la responsabilité des choix en tenant compte de l’impact financier dudit décret et de sa soutenabilité dans les budgets à venir. Ils invitent de surcroît les candidats à s’engager à prendre la décision pour la modification du décret 74-347 du 12 avril 1974 dans les plus brefs délais après installation.
Aussi, le Sels exige aux candidats, à travers la charte de promettre fermement le respect dans les délais les engagements signés avec le gouvernement par :
« La mise en œuvre des conclusions des Assises Nationales de l’Education et de la Formation (ANEF) tenues en 2014 ;
Le respect du résiduel des différents protocoles d’accord signés avec les syndicats d’enseignants ;
Le recrutement conséquent d’enseignants et d’inspecteurs ;
La dématérialisation définitive et totale de la gestion des agents de l’état ;
La promotion des langues nationales dans le système éducatif ;
La résilience du système éducatif à travers la réforme des curricula et l’allègement des contenus d’enseignements-apprentissages ;
Le renforcement des budgets des établissements scolaires tant au préscolaire, à l’élémentaire qu’au moyen secondaire ;
La gestion optimale des ressources par une redistribution équitable dans les différents secteurs ;
L’amélioration de l’environnement scolaire par l’éradication des abris provisoires dans le système et la dotation des écoles en points d’eau et en latrines ;
Le renforcement des capacités des chefs d’établissements ;
La consolidation de l’apprentissage de la langue arabe et de l’enseignement religieux ».
Et le Sels de croire que l’adhésion à cette charte «renforcera la confiance des Sénégalais en vers nos institutions démocratiques et contribuera à promouvoir une gouvernance plus juste et plus équitable ».
Arame Fall NDAO et Pape Doudou DIALLO (Photo)