Le retard noté dans le paiement des salaires inquiète la section SAES de l’UADB. Dans un communiqué de presse parvenu à Bes Bi, la section SAES de l’université Alioune Diop de Bambey déplore les retards de salaire devenus récurrents au niveau de cet établissement d’enseignement supérieur. Les syndicalistes très courroucés écrivent : « La fin du mois a été extrêmement difficile pour nous en raison du retard dans le paiement des salaires du mois de mars 2024, en particulier dans un contexte de préparation des fêtes de Pâques et de Korité. » Pour eux, « le salaire joue un rôle essentiel dans la vie du travailleur et sa réception à temps ne peut être discutable. Cette situation est regrettable, d’autant plus qu’elle aurait pu être évitée si les salaires de ce mois étaient traités à temps par les services compétents ». C’est la raison pour laquelle, la coordination SAES-UAD demande donc « aux autorités de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise.
À la lumière de cette situation, il ressort les sempiternels constats suivants : un manque de budget réel pour tous les salaires, ce qui entraine des retards récurrents dans le paiement des salaires; un manque d’efficacité, d’efficience et de transparence dans la gestion du budget, une absence d’infrastructures pédagogiques et administratives autonomes pour chaque UFR et Institut, une persistance des problèmes d’électricité et d’approvisionnement en eau dans le campus de Bambey, une massification incontrôlée des effectifs d’étudiants à l’UADB».
Pour toutes ces raisons, la coordination du SAES-UAD, consciente de la gravité de la crise financière que traverse l’université et du manque criard d’infrastructures dignes d’une université, exige « au Recteur, de procéder à un audit financier de l’UAD pour un diagnostic approfondi de la gestion financière l’Université, de veiller à ce que la gestion des finances de l’UAD soit rigoureusement conforme aux dispositions du régime financier des Universités ». Aux pouvoirs publics, la section SAES demande « de prendre toutes les dispositions nécessaires pour combler le déficit budgétaire et régler définitivement le retard récurrent sur le paiement des salaires à l’UAD, d’élaborer un plan d’urgence infrastructurel pour la construction de bâtiments pédagogiques et administratifs autonomes pour chaque UFR et Institut ». Ces syndicalistes après avoir demandé aux militants de rester mobilisés, n’ont pas manqué d’interpeller « les autorités universitaires et étatiques sur leurs responsabilités quant aux prochaines perturbations qui découleraient de ce type de manquement ».
Malick SY