Serigne Khadim Mbacké, Ass Tacko, établi à Saly a sacrifié à la tradition en présidant la prière de Korité. Dans son sermon, l’Imam s’est dit confiant quant au projet du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et a prié pour sa réussite. Il n’a pas manqué de se faire l’avocat des écoles coraniques.
Serigne Khadim Mbacké Ass Tacko pense que les nouvelles autorités sont sur la bonne voie
« Nous voulons d’abord rendre hommage au peuple pour cette élection qui s’est déroulée dans la paix. Nous prions également pour les nouvelles autorités afin qu’elles réussissent leur mission pour le bien du pays. Nous avons bon espoir car nous voyons par ce qu’ils nous ont montré qu’ils joignent les gestes à la parole, ce qui est très important », a déclaré le marabout de Saly. Avant de les appeler à éviter la division dans leurs rangs et de plaider pour une « meilleure considération de l’enseignement coranique ».
« Comme le disait Serigne Touba, le développement repose sur la connaissance. C’est la connaissance qui gouverne le monde. Mais ce que nous constatons dans notre pays c’est que les écoles coraniques sont reléguées au second plan », déplore Serigne Khadim Mbacké.
« L’enseignement coranique est le parent pauvre du système éducatif. L’enfant du daara, ses parents ne s’en occupent pas. Il le laisse sous la responsabilité du marabout qui le fait mendier. En revanche celui qui va à l’école française lui est mis dans de bonnes conditions. Il y a un complexe de supériorité et d’infériorité qui s’est installé. L’enseignant de l’école française se croit plus important que celui de l’école coranique qui, elle aussi, pense à tort être inférieure » regrette Khadim Mbacké.
A l’en croire, il y a plus de discipline chez les apprenants de l’école coranique. « Comment comprendre que des étudiants puissent se permettre d’incendier l’université, On ne peut pas penser à cela pour leurs camarades de l’école coranique « , analyse-t-il.
Parlant toujours de l’éducation Khadim Mbacké Ass Tacko dit militer pour les séries scientifiques et techniques plutôt que pour celles littéraires qui sont théoriques ;
Aboubakry KANE