Dans une lettre adressée à l’ensemble des fonctionnaires et agents administratifs du Sénégal, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye appelle ses collaborateurs à plus de responsabilité et de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Il réitère ainsi la volonté de son prédécesseur à travers la loi 2012 – 22 du 27 décembre 2012 matérialisée sous un autre aspect pour parler du principe “Jub, Jubal, Jubanti” auquel il invite les fonctionnaires et autres agents de l’État. “cette invite émane de la volonté des sénégalais. Nous avons une mauvaise habitude qu’est le mensonge, s’attarder sur des choses inutiles”, se lâche une foule formée autour d’un vendeur de café Touba, sur les deux voix de Niary Tally.
Visiblement, l’invite semble enchanter les populations qui se décarcassent tous les jours dans les services administratifs et souhaitent des changements par rapport aux heures de travail. Galass Gueye interpelle les agents publics à plus de rigueur sur les heures de travail. “Ce qu’il faut contrôler dans l’administration, c’est le respect des horaires de travail parce que même s’ils te disent 8h, attend toi à un retard de plusieurs heures et c’est pareil dans les commissariats de police où les services démarrent généralement vers 10h30, 11 heures”.
Mais pas que, le jeune homme de contester le caractère illégal de certains bureaux de contravention. Selon lui, “les bureaux de contravention ne doivent pas être fermés à n’importe quel moment pour que les Sénégalais puissent récupérer leurs pièces sans aucune peine”.
“La ponctualité on en parle depuis Senghor, mais les gens manquent de rigueur dans leur travail ils viennent en retard. Même s’ils viennent à l’heure, ils sont toujours dans des futilités avant de se mettre au travail. Du coup, pour ceux qui habitent les régions, c’est toujours des vas-et-viens aux risques de ne pas avoir leur papier administratif”, renchérit Ibrahima Gueye, assis dans le jardin de Niarry Tally. La sexagénaire va plus loin et préconise des sanctions par rétrogradation car selon lui “l’on ne récolte que ce que l’on a semé”.
La digitalisation des papiers administratifs déjà entamé par la mairie de Kaolack est une option alternative pour pas mal de citoyens résidents hors de leur lieu de naissance. Mais en entendant cela, le taximan, Babacar Dia, originaire de Kaffrine, souhaite que des réformes soient faites afin de leur permettre de récupérer leur papier administratif sans le moindre déplacement. “À chaque fois que j’ai besoin d’un papier administratif, je sacrifie deux jours de mon travail pour me rendre à Kaffrine et je pense vraiment qu’avec des réformes je peux rester ici à Dakar et avoir ce dont j’ai besoin dans n’importe quelle mairie.”
L’invite du président Bassirou Diomaye Faye à l’endroit des agents étatiques ne peut être pertinent que si les sénégalais eux-mêmes changent d’habitudes et respectent les horaires de travail établis par le code du travail dont il faut se référer pour une bonne conduite des agents du public.
Arame Fall NDAO