Suite au décès du journaliste Mbaye Sidy Mbaye, dimanche dernier, plusieurs personnes notamment des amis, parents, collaborateurs, confrères ont tenu à rendre hommage au défunt. Des hommages, ce lundi matin, lors de la cérémonie de levée du corps qui font l’unanimité sur le statut privilégié du disparu. « Nous avons perdu un journaliste émérite mais aussi un grand formateur qui donnait chez nous un cours d’éthique et de déontologie mais également tous les éléments relatifs à la pratique journalistique », déclare le directeur du Cesti, Mamadou Ndiaye. Ce grand homme multidimensionnel, dit-il, n’hésitait pas à user de ses capacités relationnelles afin d’apporter des solutions face aux problèmes d’emploi des jeunes de la profession mais aussi aux différents problèmes que rencontre l’institution publique du journalisme.
« C’était un enseignant qui partageait son expérience avec les jeunes non seulement du point de vue des connaissances mais également du point de vue de la mise en relation. Souvent les diplômés ils les mettait avec les recruteurs mais aussi nous en tant qu’institution, quand nous avions des problèmes à régler il n’hésitait pas à s’impliquer et à nous mettre en relation avec les différentes personnalités. De ce point de vue là, c’est quelqu’un de très utile que le Cesti a perdu, que l’université a perdu mais également que la profession a perdu parce que chaque fois ce que nous demandons c’est que les doyens restent avec nous pour nous aider dans la formation mais également pour nous aider à encadrer les jeunes », a renchéri le directeur.
L’ancien rédacteur en chef de la Rts et membre formateur du Cored, selon l’enseignant en Photographie, Mamadou Cellou Diallo, était d’une “élégance parfaite avec une assise intellectuelle”. « Mbaye Sidy Mbaye n’a pas d’égal dans son métier comme dans le look et comme dans le verbe. C’était de l’élégance parfaite quand tu l’endents parler tu savais c’est un monsieur qui parle. On a beau être journaliste au relais des choses mais un journaliste doit avoir une assise intellectuelle et lui c’est sans mesure. Quand il parlait, tu sentais que c’est le monsieur qu’il fallait avoir . Et dans son apparence dans ses propos civil privé comme public il est incomparable », dit-il. Avant de poursuivre : « ce que je retiens de lui c’est que c’était un monsieur élégant dans tous les sens”. La presse sénégalaise perd ainsi un soldat de plus dont ses conseils résonnent toujours dans la mémoire de ses anciens étudiants qui estiment d’ailleurs que l’homme était ancré d’éthique et de déontologie auxquels il dispensait au Cesti ».
Pour sa part, Mamadou Wone, ancien étudiant du défunt décrit la personnalité de son professeur : « il était un journaliste très agréable, quelqu’un qui avait compris très tôt qu’il n’avait pas de journalistes à former mais des humains à éduquer.
Déjà le cours d’éthique et de déontologie qu’il dispense qui fait partie des éléments les plus cruciaux de notre métier est très élogieux à son égard ». C’est dans cette même ordre d’idée que s’alignent les propos du président de l’amicale des jeunes diplômés du Cesti. En effet, selon Diene Ngome, c’était quelqu’un d’une disponibilité et d’une courtoisie légendaire qui aimait vraiment le savoir et le sens du travail bien fait. Il disait souvent , selon lui, qu’un étudiant peut se comporter comme il veut mais incorrectitude et le travail mal fait est intolérable.
Arame Fall Ndao
Pape Doudou Diallo (Photos)