En marge de la première visite du président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye en terre mauritanienne, la coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal demande qu’au sortir de cette rencontre entre ces deux chef d’Etat une décision sur la révision des copies de l’accord tripartite portant le rapatriement effectif des réfugiés mauritaniens au Sénégal soit prise. En conférence de presse ce jeudi à Dakar, le collectif a rappelé que cette convention rompu par le gouvernement mauritanien avait facilité le rapatriement de quelque 24 milles mauritaniens en 2008.
Seulement, le collectif regrette que “seul 1600 personnes d’entre eux ont pu récupérer leur nationalité mais sont toujours dans les rangs pour leur indemnité ou avoir accès à leur terre”. C’est ainsi que chargé de la communication dudit coordination, Abdourahmane Sy déclare : “nous aimerions qu’au sortir de cette visite en Mauritanie qu’on ne nous parle pas uniquement de relation diplomatique sans pour autant revenir sur la question fondamentale qui lie ces deux nations depuis l’évènement de 1989 qui avait occasionné la déportation de plus de 120 milles personnes. Et nous tenons à rappeler qu’ actuellement il y a plus de 15 milles réfugiés mauritaniens sur le sol du Sénégal qui continuent de vivre leur calvaire au quotidien sans documentation, ni logement, dépourvu de toutes les prérogatives définies sur le cadre de droit humanitaire international signé par le Sénégal, la Mauritanie et le HCR dont il est important d’y revenir”.
la coordination des organisations des réfugiés souligne également que ce conflit sénégalo-mauritanien “était un prétexte pour expulser la race noir pour restreindre la démographie des communautés noire en Mauritanie car cette dernière était composé de Wolofs, Alpoulards, Soninké, Bambaras etc., d’où la plupart d’entre eux ne souhaitent plus retourner en Mauritanie”.
Le collectif des organisations de réfugiés termine par demander au président Diomaye de se pencher sur la question des réfugiés souhaitant rester au Sénégal à travers la loi portée par l’un des députés de la coalition “Yewwi askan wi”, portant révision de statut des réfugiés mauritaniens au Sénégal.
Arame Fall NDAO