La Journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée hier à la Place du Souvenir africain. La cérémonie a vu la participation de Ibrahima Bakhoum et de Babacar Diagne du Cnra. Les représentants des organisations comme l’Institut panos Afrique de l’Ouest (Ipao), le Bureau régional de l’Unesco de Dakar, Article 19 Afrique de l’Ouest et autres organisations sont préoccupées par les conséquences du dérèglement climatique. Les journalistes ont été invités à réfléchir sur la thématique «La presse au service de la planète : le journaliste face à la crise environnementale». «La question de l’environnement est devenue un sujet majeur pour nos sociétés. Nous ne cessons de constater les multiples dégradations, agressions qui sont commises sur l’environnement et ces effets surtout. On parle de dérèglement climatique, ce serait bien que cette corporation dont le métier est d’informer puisse parler de ces questions», suggère Abdoulaye Ndiaye, directeur de l’Ipao.
Le Sénégal perd chaque année 40 000 ha de forêts
Les données statistiques sur la crise climatique en Afrique de l’Ouest font froid au dos. En effet, l’Afrique de l’Ouest dispose de 30% des réserves de gaz naturel et autant en ressources pétrolières et minières africaines, informe la Commission Energie et mines de la Cedeao. Alors que l’étendue forestière est estimée à 73,23 millions ha, soit 15% environ de la superficie totale des 15 Etats de la Cedeao. Selon la même source, le Sénégal perd chaque année 40 000 ha de forêts. «J’ai fait des investigations en Casamance et en Gambie. Mais le trafic du bois dans cette zone est dramatique. Nous ne pouvons atteindre l’autosuffisance en riz, si la forêt de la Casamance est victime d’agression», s’indigne Babacar Gueye Diop, journaliste d’investigation au Soleil et paneliste. Youssouf Bodian de la Rfm, journaliste d’expérience spécialisé en environnement, encourage les jeunes journalistes à investir sur les sujets liés à l’environnement parce que les enjeux sont énormes.
Maxime DIASSY