Le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a présidé à Somone, un séminaire de partage du «Projet pour un Sénégal souverain juste et prospère dans une Afrique en progrès». En marge de ce conclave, Aliou Dione a répondu à ceux qui critiquent le Projet qui a remplacé le Plan Sénégal émergent comme référentiel des politiques publiques.
Depuis 2014, les politiques publiques ont eu comme référentiel le Plan Sénégal émergent (Pse). Mais à la faveur de la troisième alternance, le Pse cède la place au «Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère». «Le peuple a décidé de procéder à un changement de paradigme pour une indépendance politique, économique et sociale autour d’un idéal de souveraineté, de justice et de prospérité», a déclaré Aliou Dione. A ceux qui critiquent le Projet comme référentiel des politiques publiques, le ministre, expert en planification, répond : «Notre pays n’a jamais eu un document aussi pertinent.» Il ajoute : «Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’en matière de planification, il y a plusieurs niveaux. Le premier niveau a une connotation idéologique. On ne peut pas a priori mettre en œuvre un programme avec toutes les dimensions de mise en œuvre dans un document. Un bon programme doit donner des orientations articulées de manière cohérente. En réalité, le Sénégal n’a jamais eu un modèle économique.
Notre modèle est la substitution aux importations, ce qui est une invite à un développement endogène et souverainiste.»
Le ministre de Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a par ailleurs soutenu que, contrairement à ce qui se faisait, «la microfinance est articulée à l’économie sociale et solidaire qui constitue une niche de créations massives d’emplois». Il s’agit alors «de rationaliser les ressources, d’harmoniser les interventions et de les articuler sur les orientations du Projet».
Aboubakry KANE