La peine requise par le maître des poursuites contre Bah Diakhaté et Ahmet Tidiane Ndao est tombée. Six (6) mois de prison et une amende ferme de 100.000 francs à payer chacun si le tribunal le suit dans son réquisitoire. Ces derniers comparaissent depuis ce matin à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits d’offense à une personne exerçant la prérogative du président de la République et diffusion de fausses nouvelles. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur a également demandé au titre des peines complémentaires la confiscation et la destruction des audios et vidéos saisis. Ce n’est pas tout puisque le parquetier a aussi requis le retrait des audios et vidéos dans les différentes plateformes pour vider le contentieux. Pour étayer ses propos, il a déclaré que : « cette affaire nous amène à faire quelques précisions. Parce qu’il a été entretenu à travers l’opinion que leur arrestation empêche aux sénégalais de montrer qu’ils ne sont pas d’accord avec l’homosexualité. Ce qui est faux. Il y’a des débats continus et il n’y a pas eu des arrestations tous azimuts. Ils ont en réalité outrepassé leur liberté constitutionnelle d’expression, d’opinion,… », a dit le procureur.
Il s’agit donc, selon lui, toujours d’un procès entre la liberté et la responsabilité. « Il s’agit de deux vidéos concernant Diakhaté et un audio pour l’Imam. Ces éléments sont offensants parce qu’ils parlent d’acte contre nature. C’est un message envoyé à la population pour dire que l’une des personnalités qui est la porte étendard des gens que vous venez d’élire est un pro LGBT. S’agissant de la diffusion de fausses nouvelles, ils sont incapables d’apporter les preuves de leurs allégations. Pis, ils ont porté atteinte au moral des 54% de la population qui ont voté pour le régime en place. Et pour les preuves brandies à la barre par Bah Diakhaté, je répète ce que disais, je ne suis pas convaincu de leur authenticité ».
L’audience se poursuit et les avocats de la défense ont la parole pour leurs plaidoiries.
Cheikh Moussa SARR