Mamadou Thior, Journaliste et président du Cored (Conseil pour l’Observation des Régles d’Éthique et de Déontologie dans les médias au Sénégal) était l’invité du Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio. À la question de savoir combien de journalistes ou de médias le Cored a eu à réprimander ? Il a rétorqué : « oui, il faut dire que depuis 2014, parce qu’on avait relancé dans sa forme actuelle le Cored, parce que c’est en 2009 que ça a démarré, il faut le dire, avec un peu nos aînés. Et nous, nous avons pris en 2014 en relançant parce qu’à l’époque, ça commençait à battre de l’aile. Depuis 2014, le premier tribunal a jugé une douzaine d’affaires. Mais quand même, le deuxième tribunal, vraiment, il y a une montée en puissance. Parce qu’il y a une quarantaine d’affaires qui ont été vidées en trois ans. Le tribunal dure trois ans et le tribunal actuel a été installé depuis début octobre.
Parce que, comme je l’ai noté, il y a beaucoup de choses que nous réglons vraiment à l’amiable. Et ça, pour ne pas porter ces affaires-là devant le tribunal parce que les gens se montrent coopératifs et c’est ça que nous cherchons. Nous ne cherchons pas à être des gendarmes, à venir réprimer les gens. Non, loin de là. Nous voulons que les gens puissent se rendre compte que quand on fait un manquement, on reconnaît son manquement et on s’engage à faire en sorte de ne pas être repris », informe Mamadou Thior. Il confie toujours : « quand vous regardez, donc, quand on fait le cumul, jusque-là, on est à un peu plus de 60 avis qui ont été rendus. Parce que les décisions du tribunal des pairs sont rendues sous forme d’avis. Et quand vous regardez ces avis-là, ça a touché une centaine de médias au total. Donc, il y a eu quand même des cas particuliers où on a blâmé des gens et ça les a empêchés d’accéder à la carte nationale de presse jusque-là ».
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)