Pour cette année, elle dresse sa tente dans le désert saoudien pour dompter justement la dégradation des terres. En effet, l’Arabie Saoudite accueille la journée mondiale de l’environnement ce 5 juin 2024. Un agenda climatique instauré en 1972 par l’Organisation des Nations-Unies et célébré pour la première fois en 1973 sous le slogan « Une seule planète Terre ».
Après l’urgence du péril plastique en 2023, place au combat contre la sécheresse. Une bataille loin d’être remportée au regard des chiffres, rappelle le programme des Nations-Unies pour l’Environnement. D’après la convention, au moins 40 % des terres de la planète sont dégradées. Au-delà de l’écologie, il y a l’économie. Cette situation « menace environ la moitié du PIB mondial (44 000 milliards de dollars) », selon les estimations de l’ONU. Mais qu’en est-il du Continent?
L’Afrique pèse moins dans la balance des émissions de gaz à effet de serre (moins de 4 % ) mais subit de plein fouet les effets des changements climatiques. Déjà en 2016, Magda Lovei, chef de division au pôle Environnement et ressources naturelles de la Banque mondiale sonnait la mobilisation.
« En Afrique, 65 % des sols sont dégradés et le continent voit disparaître chaque année pratiquement 3 millions d’hectares de forêts, les pertes de terres et de nutriments amputent son PIB annuel de 3 % » a-t-elle martelé lors d’un échange sur la question. Face à l’ampleur du désastre, les pays d’Afrique subsaharienne ont pris un engagement. Celui d’un projet vise à restaurer et à gérer durablement 100 millions d’hectares de terres d’ici 2030. Au Sénégal, les fermes intégrées semblent être une réponse d’adaptation et de résilience.
Pape Ibrahima NDIAYE et Adama Aïdara KANTÉ
Images : Serigne Saliou DÈME