Au Sénégal, 50,7% des enfants de 0 à 17 ans subissent une privation multidimensionnelle, c’est-à-dire du point de la santé, de l’éducation, de la nutrition et de la protection de l’enfant. Seul 24,7% sont exemptent de ces prévalences multi-sectorielles. Les plus vulnérables vivent en milieu rural, particulièrement à Kédougou et Kolda.
Ces chiffres ont été révélés ce jeudi par l’Agence National de la Statistique et de la Démographie (ANSD) lors d’un atelier de partage des résultats sur l’analyse de la pauvreté multidimensionnelle, monétaire et subjective des enfants en perspective de la Covid-19 en collaboration avec l’Unicef.
L’analyse indique également que les privations sont plus élevées pour la dimension santé allant de 79,8% pour les enfants de 0 à 4 ans, 78,5% pour une tranche d’âge de 5 à 14 ans et 75,2% pour les enfants de 15 à 17 ans.
Selon le Directeur général de la planification des politiques économiques, M. Souleymane Diallo, cette initiative concerne le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération en général et en particulier l’Ansd qui, d’ailleurs, a fourni les données et les ressources humaines en partenariat avec l’Unicef. Le directeur de poursuivre que « l’analyse a été réalisé sur la base d’une enquête sur la pauvreté menée en 2018-2019 ».
Cette étude multi sectorielle sur la pauvreté des enfants a été réalisé, selon le directeur général de l’Agence Nationale de Statistique et de la Démographie, Abdou Diouf via la méthodologie MODA, analyse du chevauchement des privations multiples.
Cette approche, novatrice, a dit le directeur, est fondée sur l’analyse des privations qui est basé sur un ensemble de dimensions qui sont au nombre de 7 telles que la santé, l’éducation, la nutrition, le logement, la protection de l’enfant. Elle « participe à mieux voir quelles sont les conditions de vie de l’enfant et également comment est-ce qu’on pourrait améliorer ses conditions de vie. Dans cette méthodologie, est considéré comme pauvre un enfant qui a une privation dans au moins 4 dimensions sur l’ensemble des 7 considéré.
En réponses à ces chiffres, des recommandations pour une intervention idoines a été formulée par l’Ansd. Il s’agit principalement d’identifier les groups prioritaires au sein d’un plan d’extension de la protection sociale nationale dans le moyen et long terme sans pour autant laisser en rade les régions du Sud-Est.
Arame Fall NDAO