Le président de la convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) a profité de la journée de réflexion sur l’accès à l’information et la protection des lanceurs d’alerte pour interpeller le nouveau ministre de la communication. Migui Marame Ndiaye puisque c’est de lui qu’il s’agit a déclaré : « voilà plusieurs mois que la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal mène le plaidoyer pour que le Sénégal, à l’instar de plusieurs autres pays de la sous région, puisse se doter d’une loi d’accès à l’information. Malgré la vaste campagne que nous avons jusque-là déroulée avec nos différents partenaires notre pays, souvent donné en exemple en matière de démocratie, est toujours à la traine, au moment où la plupart des pays voisins se sont dotés d’une telle loi. Monsieur le Ministre, nous pensons que le Sénégal mérite bien mieux. Le peuple sénégalais qui a été à l’avant-garde de toutes les avancées démocratiques a le droit de savoir, d’avoir accès à toutes les informations d’intérêt général, sous réserve des exceptions raisonnables liées notamment aux impératifs de sécurité et des données personnelles des individus ».
Et d’ajouter : « au-delà de l’exigence de redevabilité envers les citoyens, ceci est un corolaire indispensable pour donner corps au droit du public à une information plurielle, garantie par la Constitution et la plupart des textes fondateurs des droits humains. Jamais, nous n’avons été aussi optimistes, compte tenu de la volonté ferme affichée par les nouvelles autorités au premier rang desquels il y a le Président de la République. (…) Nous sommes d’autant plus optimistes, que le Président de la République s’est montré bien plus ambitieux, en donnant des instructions fermes pour l’élaboration d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Ce dispositif va certes profiter à tous les citoyens, mais encore plus aux professionnels des médias que nous sommes. Ce serait aussi un pas essentiel dans la lutte contre la désinformation, un chantier sur lequel la Convention des Jeunes Reporters s’est engagée depuis des années. Nous osons espérer, compte tenu de la fermeté dont a fait montre le président de la République, que cette fois ci sera la bonne ».
Pour finir, le président de la CJRS rappelle tout simplement qu’en ce qui concerne l’accès à l’information, le processus a déjà été entamé depuis plus d’une décennie. Il faudra juste faire les derniers réglages, en impliquant les acteurs concernés pour effectuer la lecture de la dernière mouture du texte. «Nous vous prions également, Monsieur le Ministre, d’être notre porte-parole auprès du Président de la République et du Gouvernement, pour que le projet de texte sur les lanceurs d’alerte, soit partagé, en temps opportun, avec les acteurs pertinents de la société civile », a-t-il aussi dit.
Cheikh Moussa SARR