La cérémonie de passation de service entre Aliou Gueye nouveau Dg de Petrosen Holding SA et Adama Diallo Dg sortant a eu lieu ce jeudi dans les locaux de ladite institution.
Avec le contexte actuel où le Sénégal marque son entrée dans l’industrie pétrolière, le Directeur général de Petrosen Holding SA entrant, Aliou Gueye a souligné l’opportunité que cette situation offre au pays «de briller sur la scène énergétique mondiale » prenant l’exemple de deux catégories de pays producteurs de pétrole et de Gaz. En effet, les pays producteurs de pétrole et de gaz peuvent être globalement scindés en deux types, selon lui. La première catégorie dont le Sénégal aimerait bien sûr faire partie, a dit Aliou Gueye, se distingue par la mise sur pied d’une compagnie nationale souveraine qui intervient, innove et excellente à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Ces pays ont bénéficié d’une croissance économique soutenu et pour laquelle les revenus tirés du secteur des hydrocarbures ont été déterminants.
«Prenons l’exemple d’Equinor en Norvège, après la première découverte de pétrole en 1969 par une compagnie pétrolière américaine, la Norvège avait pris l’option stratégique de fonder scalpé oil en 1972 une compagnie nationale souveraine avec la mission d’intervenir dans son bassin sédimentaire d’amont en aval et de construire à partir d’un néant une industrie pétrochimique nationale. Aujourd’hui, les revenus du pétrole et du gaz ont permis outre le développement du pays, la constitution du plus grand fond souverain au monde à hauteur de 1600 milliards de dollars soit le budget du Sénégal actuel pour les 137 prochaines années. Il en est de même pour Aramco qui a renforcé la position de l’Arabie Saoudite en tant que leader mondial de l’énergie », a-t-il fait savoir.
L’autre catégorie de pays en revanche, d’après lui, prétextant un manque de moyens et d’expertise se contente d’octroyer des variantes de contrats d’affermage et de concessions moyennant des bonus de signature souvent dérisoires, des parts d’intérêt hypothétique et où la position est souvent prévalente dans le milieu.
Le Sénégal, en s’inspirant des exemples pré cités « pourrait tirer un meilleur parti de ces ressources en hydrocarbures. Par conséquent les sciences stratégiques que nous aurons à faire aujourd’hui détermineront si le Sénégal pourra bénéficier de ses ressources en hydrocarbures à l’image des premiers cités ou non », renchérit-il.
À cet égard, il précise : «Petrosen dont j’ai l’ultime honneur de diriger à partir d’aujourd’hui a toujours été un pilier de l’industrie pétrolière sénégalaise. Mon credo, à sa tête, sera de transformer qualitativement la compagnie conformément à la vision et au projet défini par nos plus hautes autorités du pays. Notre ambition est donc d’établir une véritable compagnie d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz intervenant dans le secteur. »
Pour sa part, Adama Diallo, Dg sortant a fait part les différentes réalisations sous son magistère avant de rappeler les dysfonctionnements survenus avec la nouvelle reconfiguration du groupe Petrosen qui résulte des déclinaisons organisationnel amorcées depuis 2019. C’est ainsi qu’il interpelle son successeur sur la nécessité d’harmoniser les rémunérations des employés et, mieux, à une valorisation substantielle de ces dernières. Poursuivant son propos il déclare : « nous sommes en effet dans un secteur qui a ses normes, ses spécificités et ses caractéristiques nous estimons qu’il est plus que nécessaire d’arriver à y appliquer des niveaux de rémunération conforme aux standards du milieu si nous voulons attirer les meilleurs ressources humaines au niveau des normes appliquer par les multinationales les plus performant. »
Arame Fall NDAO