Une ONG suisse – Public Eye – avait révélé que les laits et bouillies infantiles de Nestlé à destination des pays à faibles revenus, notamment au Sénégal, contiennent du sucre ajouté, contrairement aux mêmes produits vendus en Europe. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, le ministre de l’Industrie et du Commerce Dr Serigne Guèye Diop affaire avoir reçu, suite à ces plaintes-là, la direction de Nestlé Sénégal pour discuter de ces questions-là. « Alors, il y a une référence qui est très importante, c’est que les normes alimentaires sont régies par le codex alimentaire pour les bébés, pour les produits sucrés, les produits salés. Bref, il y a des normes ISO, ce qu’on appelle les normes ISO 9000, les normes ISO 45000, les normes ISO 21000, etc. Pour examiner justement la véracité de ces phénomènes-là, on s’est rendu compte que dans le codex alimentaire, le taux de sucre doit être aux alentours de 12% sur la valeur des produits. Ça ne doit pas le dépasser. Donc nous avons demandé à ce que, dans ce cadre-là, que Nestlé respecte ces normes-là. Ils nous ont dit qu’effectivement, ils ont baissé le taux de sucre. Maintenant, il y a deux types de sucre. Ça, c’est l’expert qui parle. Quand vous hydrolysez ces céréales-là, vous produisez des sucres qui sont donc du glucose, qui est un sucre qui est naturel. En fait, vous arrivez en faisant ça à avoir un taux de sucre. Donc, en fait, pour ces industriels, il faut donner un goût de sucre sans que ce soit du sucre ajouté », a-t-il expliqué. Avant d’enchaîner : « donc, on leur demandait de faire plutôt jouer sur cette technologie-là. Parce que c’est vraiment le saccharose, c’est le sucre blanc. C’est le sucre là, en fait, qui est ajouté. Voilà, le sucre ajouté, c’est ce qu’on fait dans les céréales. En réalité, on ajoute ce sucre là pour des raisons d’abord de goût, mais aussi des raisons technologiques ».
Sur une question de savoir est-ce qu’il y a eu des contrôles justement des produits de Nestlé destinés aux enfants dans notre pays pour vérifier vraiment si la norme est respectée? Il rétorque : l’ANAC a fait beaucoup d’analyses sur d’abord les laits infantiles, tous ces laits pour enfants là, les céréales également, on a fait ça et on s’est rendu compte effectivement en termes de taux de sucre, effectivement ils ont respecté les normes de 12% et au niveau des laits carrément comme les laits maternels, il n’y a même pas de sucre ajouté en réalité.
Cheikh Moussa SARR