Le tableau de répartition du fonds d’appui à la presse révélé ce vendredi par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, M. Aliou Sall, fait état de 45% des subventions non-distribués à la presse.
Il s’exprimait à l’occasion du lancement de la plateforme « déclaration médias au Sénégal ».
« Avant de prétendre distribuer l’aide à la presse pour l’année 2024 il faut au préalable étudier la distribution du fond dans les années précédentes parce que on ne peut défendre un bilan sans expliquer comment s’est déroulé la distribution. Et la première des choses que nous avons fait a été de voir durant ces cinq dernières années la répartition du fond. Mais, curieusement, on voit que 45% des un milliard neuf cent millions, soit huit cents millions n’ont pas injectés dans les entreprises de presse », a regretté le ministre.
Ce même tableau de répartition du fond alloué aux entreprises de presse privée en 2022 et 2023 place les groupes Futur média, Emedia Invest et 3M Univsel (7tv, Azoctv) parmi les principaux bénéficiaires des subventions de l’Etat.
Revenant sur les dettes fiscales, il dit : « le Noeud du problème c’est même pas lié au secteur de la communication. Le problème, c’est avec le fisc. Donc je pense qu’on fait fausse route si on veut prendre cela comme alibi. »
Et le ministre d’informer qu’il entend apporter des réformes du fond d’appui à la presse et le développement de la presse des réformes de modernisation seront engagées dans le secteur de la presse. « Il faut qu’on essaie de voir quelle articulation donnée au fond parce que mon ultime conviction me dit que un milliard neuf cents millions est peu pour le secteur et puis le distribuer aux entreprises de presse n’est pas un modèle viable pour permettre à notre secteur de se hisser au niveau des secteurs de presse les plus développer », a déclaré le ministre Aliou Sall.
Arame Fall NDAO
Pape Doudou DIALLO (Photo)