La cité religieuse construite par le fondateur de la confrérie est une ville en perpétuel chantier. Zoom sur cette métropole, une bombe démographique dont la plupart des maisons ne dispose pas de titre de propriété et certaines ont même des stations d’essence. Une véritable bombe à retardement.
Touba doit son expansion à ses khalifes respectifs, premiers acteurs de la gestion urbaine. En seulement 125 ans d’existence, la ville sainte a réussi à s’ériger, aux plans économique, démographique et urbain, en deuxième ville du Sénégal après Dakar, bien que considérée administrativement comme un village. C’est une ville qui a gagné de plus en plus d’audience depuis sa consécration comme «ville modèle» retenue par l’organisme des Nations-Unies pour les établissements humains à Istanbul en 1996. En seulement 125 ans d’existence, la ville fondée en 1887 par Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké bat tous les records nationaux en termes de développement. Ce qui fait d’elle une ville spéciale, d’autant que c’est une confrérie tout entière, avec ses structures traditionnelles comme le «khalifat», les «Daara» et les «Dahiras» qui, à la place d’une Administration quasi absente, a construit la ville de Touba. «Son urbanisation réussie est la somme des actions menées par les khalifes généraux qui se sont succédé et qui ont cherché chacun à entrer dans l’histoire par la construction de la ville et la consolidation du symbole qu’il représente.»
Malick SY