A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 4e sommet du Forum sino-africain (Focac) le Président Diomaye Faye a décliné hier ses attentes de cette coopération entre Pékin et l’Afrique. Au nombre de quatre, il résulte de ces «priorités», entre autres, la modernisation de l’agriculture, les infrastructures numériques et l’industrialisation du continent noir.
Pour une nouvelle «feuille de route» du Focac, le chef de l’Etat sénégalais a proposé hier quatre défis à relever qu’il considère comme «priorités» dans la coopération entre l’Afrique et la Chine. Il s’agit, selon Diomaye, «de poursuivre et accélérer la modernisation et le développement de l’agriculture pour éradiquer la pauvreté et atteindre la souveraineté alimentaire», promesse majeure de son gouvernement. «Deuxièmement, continuer l’élan de mobilisation des financements, y compris l’investissement privé, pour mieux soutenir la réalisation des infrastructures de base qui stimulent la croissance, favorisent la création d’emplois et d’autres activités génératrices de revenus, et contribuent à améliorer la qualité de la vie», a-t-il proposé devant Xi Jinping et un parterre de chefs d’Etats et de gouvernement africains. Dans son discours, le Président sénégalais veut aussi que la Chine et l’Afrique continuent «à travailler à l’industrialisation de l’Afrique pour relever le défi d’un développement durable et inclusif». «Cela, estime-t- il, passera par l’autonomisation des femmes et l’employabilité des jeunes avec le développement de la formation technique et professionnelle pour disposer d’un capital humain adapté ; une réforme de la gouvernance mondiale ; l’abrogation des règles et pratiques qui freinent les flux d’investissement vers l’Afrique, alors que le continent a le plus grand besoin de financements ; enfin la lutte contre les changements climatiques et une transition énergétique juste et équitable pour satisfaire les besoins africains d’industrialisation». Il aussi prôné une coopération axée sur la «digitalisation par le renforcement des infrastructures numériques, l’innovation et le soutien à l’industrie créative des jeunes, notamment les start-up dans leurs différentes applications».
Falilou MBALLO