Le Jury du Dimanche a reçu pour ce numéro Seydou Guèye, porte parole de l’Alliance pour la République (APR). Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il est revenu longuement sur l’actualité marquée par cette controverse autour de la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko. C’est finalement le 13 septembre que le chef du gouvernement va enfin se lancer. Sur une question de savoir comment il apprécie ce qui s’est passé entre l’exécutif et le législatif ? Il a répondu : « mais très franchement, je pense que le nouveau Sénégal, tant promis, est mal parti. Si on en croit aux empoignades, à la diversion et surtout à la duplicité qui sous-tend tout ça (…). On peut considérer que cela confirme que nous entrons dans un nouveau système de gouvernance préoccupant et régressif qui met de côté la Constitution de la République et ses dispositions, qui ne tient pas compte de la séparation des pouvoirs ».
Selon lui, aujourd’hui, on parle d’une déclaration de politique générale, non pas sur les priorités autour desquelles on devrait discuter, mais sur une date. « Tout cela montre que nous sommes dans une situation assez inédite. La preuve ? Je pense que de mémoire de sénégalais, c’est la première fois qu’on essaie de faire une déclaration de politique générale au cours d’une session extraordinaire. Ça, il faut bien le constater. C’est la première fois que ça arrive dans notre pays. La DPG est d’une telle importance qu’elle doit être faite, de mon point de vue, dans le cadre de sessions ordinaires. Ça, c’est un premier fait. Le deuxième fait, c’est de passer du temps sur des questions de date et de délai, les uns et les autres s’accusant de ne pas respecter la loi. Tout ça est un très mauvais spectacle que nous offrons au monde après avoir fait le parcours qui est celui du Sénégal ».
Cheikh Moussa SARR
Pape Doudou Diallo (Photo)