Le président de la République de retour de Kaolack est passé à Mbour présenter ses condoléances aux familles éplorées. Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’a pas manqué de mettre en garde les jeunes contre « ces voyages périlleux » et à annoncer « une traque intense contre » ces marchands d’illusion et de la mort »
« Je voudrais dire à l’endroit du peuple Sénégalais, de l’ensemble des compatriotes que c’est avec une immense tristesse que je me tiens ici aujourd’hui face à cette tragédie humaine. La nation est en deuil. C’est une situation particulièrement insoutenable » a déclaré le président de la République à la plage de Tama Lodge. C’est ici que depuis trois jours sont repêchés des dizaines de corps de migrants qui voulaient partir en Espagne trouver « l’Eldorado « .
Le Président se dit convaincu que » ce qui est arrivé à Mbour et quelque peu partout sur les côtes est le fait de filières de migration qui sont, il faut le dire, dans le trafic d’êtres humains, qui exploitent le désespoir des jeunes en leur vendant le rêve d’un avenir meilleur ». C’est pourquoi, annonce le Chef de l’Etat, « une traque sans répit sera fait à ces vendeurs de la mort, ces marchands d’illusion et de la mort ».
« Il y a quelques jours s’est clôturée une opération « Jokko » avec la Gendarmerie, la Police et l’Armée qui a permis la mise en échec de 690 jeunes qui ont été appréhendés au moment de leur départ » rappelle le président de la République qui promet que « le combat contre ce phénomène va continuer jusqu’à pousser ces « marchands de la mort » à leurs derniers retranchements ».
« Il faut que les jeunes sachent que les pays dans lesquels ils s’en vont ont été construits par des êtres humains qui ont cru au changement de leur pays, ce qui les a attirés au risque de la mort », a souligné le président de la République. Dans sa lancée, le chef de l’Etat a annoncé « un numéro vert pour dénoncer les organisateurs de ces voyages. « Les forces de l’ordre abattent un excellent travail, mais il faut que les populations les aident en dénonçant les filières des migrations ». Il a demandé aux jeunes d’être patients car « le problème ne peut pas se résoudre du jour au lendemain et qu’il faut faire face aux difficultés « .
Aboubakry KANE