Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a annoncé, ce jeudi, qu’il a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Et la date des élections législatives est fixée au 17 novembre prochain. «« en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024 », a-t-il dit.
Dans son discours à la nation, le président de la République est revenu, entre autres, sur les raisons qui lui ont poussé à dissoudre cette Assemblée. Il commence par relever le refus de la majorité présidentielle de tenir le débat d’orientation budgétaire pour le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique. « Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances aura gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales », dit-il. Avant d’enchaîner : « en rejetant, le jeudi 29 août 2024, le projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse que j’ai faite au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques ». Et de conclure : « l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement ! ».