L’Alliance pour la transparence des élections (Atel) est vent debout contre le régime de Diomaye-Sonko. Ce regroupement de formations de l’opposition dénonce une «terreur judiciaire» et un «putsch électoral». Après avoir déploré le «rejet unilatéral» de Pastef du consensus des partis politiques, de la société civile et des organes de régulation sur la prorogation du dépôt des listes, Atel estime que le régime est dans une logique de «fausser l’équité électorale à travers des attaques systématiques contre la liberté d’expression des opposants et, notamment, de candidats investis par l’opposition». Pour l’organisation, c’est parce que le Pouvoir a été «apparemment surpris et déçu par la capacité de l’opposition à s’organiser efficacement en dépit des délais étriqués», qu’il se livre à des «agressions contre la liberté des opposants, des candidats de l’opposition et des journalistes critiques».
Atel cite Diéguy Diop, «déclarée fugitive et recherchée par la police criminelle», Bougane Guèye Dany, un de ses membres «qu’on voudrait le sanctionner pour les critiques qu’il a faites concernant la récente conférence de presse du Premier ministre», les menaces de poursuites judiciaires contre le Pit, le journaliste Cheikh Yérim Seck, «placé en garde à vue après des propos tenus dans les médias». Atel, qui appelle «tous les acteurs de la famille judiciaire à refuser de servir de bras armé» au régime, prévoit une «manifestation pacifique».
Emedia.sn