Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a ouvert les hostilités en annonçant une grève de 48 heures à partir de ce mercredi 23. Ils exigent de l’État qu’il verse les pensions de retraite aux familles des enseignants et enseignants-chercheurs décédés. En séminaire sur l’évaluation du système LMD qui regroupe l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur à Saly, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Dr Abdourahmane Diouf a rassuré les syndicalistes du Saes tout en apportant des explications. «Nous comprenons la situation du Saes et nous ne sommes pas en contentieux avec le Saes. Au contraire, nous sommes régulièrement en discussion avec eux pour trouver des solutions sur l’enseignement supérieur», reconnaît Dr Abdourahmane Diouf qui informe que le Saes avait négocié pendant plus d’une année le contenu d’un décret pour la prise en charge des pensions des veuves et veufs des enseignants chercheurs. Ils ont trouvé un accord avec l’ancien régime qu’ils ont remplacé. Le mois de février dernier, poursuit – il, «Le Conseil des ministres avait adopté ce décret. Mais comme nous sommes dans un pays un peu particulier et qu’il s’est passé des choses pas catholiques avec l’ancien régime. Ce décret qui consacre les droits du Saes a été perdu». «On a nulle trace du décret. Le gouvernement actuel ne remet pas en cause le contenu du décret mais voilà 3 ou 4 mois que nous cherchons le décret. Le Saes a aussi cherché mais ne l’a pas trouvé. C’est pour cela qu’on a jugé utile de réintroduire le décret. C’est ce que nous sommes en train de faire. On a entamé le processus depuis le mois de juillet mais la situation est un peu compliquée parce que le décret au lieu d’être introduit par le Mesri a été introduit par le ministère des Finances». En ce moment, précise Dr Abdourahmane Diouf, «Le décret est entre les mains du ministère des Finances qui est en train de prendre les diligences nécessaires. Je rassure la Seas et la communauté universitaire. Nous ne sommes pas en contentieux sur le décret. C’est un décret qui doit être réintroduit. S’ils nous accompagnent dans ce dernier processus en nous donnant les éléments qu’ils ont par devers eux pour qu’on puisse confronter les différentes versions existantes, le Saes aura son décret et on aura la paix dans les universités».
Sur un tout autre registre, il a démenti les rumeurs faisant état de diminution des bourses des étudiants. «J’ai entendu beaucoup de manipulations et de désinformations sur les bourses des étudiants. On ne peut pas diminuer la bourse d’un étudiant. Nous n’avons aucune prérogative, aucun droit à diminuer les bourses des étudiants. Ce n’est pas notre intérêt parce que notre objectif c’est de faire en sorte que les étudiants soient dans d’excellentes conditions», fait savoir Dr Abdourahmane Diouf. Avant d’ajouter : «Ce qui est arrivé c’est que nous sommes dans un mois où il y a un pic avec le dysfonctionnement des années. Il y a des étudiants qui s’inscrivent tardivement et on doit leur payer un rappel alors que nous venons juste d’avoir les états. C’est pour cela que lorsque nous arrivons en début, là où on doit payer des bourses de l’ordre 6,8 milliards nous payons 15 milliards le mois». Ces 15 milliards, selon lui, «ne sont pas arrivés d’un coup mais à compte-goutte». Nous allons leur payer intégralement leurs bourses et leurs rappels. Nous sommes en train de discuter avec la banque, l’intégralité des paiements se fera en deux voire trois semaines», promet – il.