Le Parti politique Taxawu Senegal a publié un communiqué dénonçant une disparité flagrante dans le traitement judiciaire des affaires le concernant. Le texte fustige la diligence remarquable dont ont bénéficié les autorités dans l’affaire impliquant les membres de la sécurité de la coalition Samm Sa Kaddu, en opposition à l’absence d’avancée tangible dans l’enquête sur l’incendie criminel ayant visé leur siège il y a deux mois.
Dans son communiqué, le mouvement exprime son étonnement face à la rapidité avec laquelle les forces de l’ordre et la justice ont mené les investigations, organisé un procès et rendu un verdict qu’il qualifie d’« injuste » à l’encontre des membres de la sécurité de la coalition. À l’inverse, l’enquête sur l’incendie de leur siège, pourtant survenu bien avant les faits incriminés, demeure au point mort.
Taxawu Senegaal souligne que des éléments probants, notamment des enregistrements vidéo des assaillants et des menaces explicites attribuées à un haut responsable du parti au pouvoir, ont été portés à la connaissance des enquêteurs sans que cela ne conduise à la moindre arrestation. Cette situation est jugée d’autant plus inadmissible que les faits concernent une attaque « lâche et abjecte » contre un siège politique, un acte qualifié de criminel par le mouvement.
Le communiqué déplore une politique de « deux poids, deux mesures » qui compromet gravement la confiance des citoyens envers les institutions républicaines. Selon Taxawu Senegaal, il est inadmissible que des criminels identifiables puissent jouir d’une impunité totale, tandis que des affaires jugées moins graves bénéficient d’un traitement rapide et exhaustif.
Le mouvement exige que des poursuites soient engagées contre les auteurs de cet incendie criminel, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique. Il en appelle à la gendarmerie pour qu’elle remplisse pleinement son devoir d’enquête et de poursuite, sans céder à d’éventuelles pressions politiques susceptibles de ternir l’image de l’institution judiciaire et de l’idéal républicain.
Enfin, Taxawu Senegaal se réjouit du retour des jeunes militants récemment libérés après deux mois de détention qu’il qualifie d’« arbitraire ». Le mouvement réitère son soutien aux détenus encore incarcérés ainsi qu’à leurs familles, tout en affirmant sa détermination à obtenir justice pour l’incendie de son siège.
Cette affaire met en lumière, selon Taxawu Senegaal, les défis auxquels le pays est confronté en matière d’équité et de fonctionnement impartial de ses institutions judiciaires.