Avec des sols fertiles, une pluviométrie généreuse et des agriculteurs engagés, Kaffrine brille comme la première région productrice d’arachide et de mil au Sénégal. Des records de production y sont atteints chaque année, grâce notamment à des figures comme Cheikh Omar Lô, sous-directeur départemental du développement durable à Koungheul, qui produit des tonnes de mil, de maïs et d’arachide.
Cependant, derrière ce succès agricole se cachent des obstacles majeurs qui freinent le potentiel de la région.
Le chef du village de Médinatou Salam tire la sonnette d’alarme : l’enclavement et l’état désastreux des routes compliquent le quotidien des populations rurales, surtout en période d’hivernage. « Se déplacer est un véritable calvaire. Les routes défectueuses isolent nos villages et freinent les échanges », déplore-t-il.
Le manque d’eau reste l’autre talon d’Achille de la région. Selon le chef du village, l’accès à l’eau en quantité suffisante permettrait de développer des cultures post-hivernales et de booster le maraîchage. « Sans eau, impossible de diversifier nos activités. Pourtant, le maraîchage est essentiel pour atteindre l’autosuffisance alimentaire », insiste-t-il.
Dans le département de Koungheul, où de nombreuses localités sont accessibles uniquement par des pistes en dégradation, la modernisation des routes et l’amélioration de l’accès à l’eau sont des priorités. Sans ces investissements, les efforts des agriculteurs risquent d’être compromis.
Pour Kaffrine, région au potentiel exceptionnel, surmonter ces défis est une condition essentielle pour transformer sa richesse agricole en véritable levier de développement et contribuer efficacement à l’autosuffisance alimentaire du pays.
Boubacar Fall Bop, correspondant à Kaffrine