Suite à la polémique suscitée par ses récents propos sur le salafisme, le ministre de l’énergie, du pétrole et des mines Birame Souleye Diop, a tenu à apporter des précisions afin de dissiper tout malentendu. Lors de la cérémonie religieuse de la Ziarra de Diacksao, le ministre avait affirmé que les dirigeants du parti PASTEF, actuellement au pouvoir, « ne sont pas des salafis ». Cette déclaration a été perçue par certains membres de la communauté musulmane d’obédience salafiste comme une attaque à leur encontre.
Face à cette incompréhension, Birame Souleye Diop a publié un communiqué pour clarifier le fond de sa pensée. « Affirmer que les leaders de PASTEF ne sont pas salafis ne signifie en aucun cas que ce noble courant de pensée islamique ou ses adeptes sont mauvais », a-t-il précisé. Le ministre a souligné que son éducation, imprégnée des valeurs islamiques de tolérance et de respect, ne lui permettrait jamais de dénigrer les croyances de quiconque, encore moins celles de ses coreligionnaires.
Birame Souleye Diop a également reconnu avoir utilisé le terme « salafi » dans un sens détourné, tel qu’employé par les ennemis de l’islam pour confondre l’authenticité des enseignements des pieux prédécesseurs avec des pratiques extrémistes de certains groupuscules. « Je n’ai pas utilisé le terme dans son sens originel, qui fait référence à la croyance des nobles prédécesseurs et à ceux qui s’en réclament », a-t-il insisté.
Le ministre a réaffirmé son respect pour toutes les communautés et a rappelé qu’il collabore régulièrement avec des membres de la communauté salafiste sur des projets à forte portée sociale, économique et religieuse. Il a conclu son message en invoquant la sagesse du Khalife Omar Ibn Khattab : « Lorsqu’un musulman agit de façon non comprise, ses frères doivent lui trouver soixante-dix excuses avant de le juger ».
En cette période précédant le Ramadan, Birame Souleye Diop a exprimé ses vœux pour un mois de pénitence et de miséricorde, appelant à l’unité et à la cohésion nationale : « Je souhaite à toutes les communautés un excellent mois de Shawwal dans un Sénégal, plus que jamais uni ».