Le ministre sénégalais des Infrastructures et des Transports, Yancoba Diémé, accompagné de son homologue mauritanien, Mohamed Aly Ould Sidi Mohamed, a effectué une visite de chantier du pont de Rosso, infrastructure stratégique reliant les deux pays. Cette mission s’inscrit dans le cadre des engagements pris lors de la récente visite du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko en Mauritanie, où il a été reçu par son homologue Mokhtar Ould Djay.
Un projet d’intégration régionale
Lors de cette visite, les deux ministres ont souligné l’importance du pont de Rosso, qualifié de véritable trait d’union entre les populations sénégalaises et mauritaniennes. « Ce pont est un symbole de connectivité entre nos deux pays, un outil économique et social majeur », a affirmé Yancoba Diémé. Il a également salué l’accueil chaleureux des autorités mauritaniennes et la bonne collaboration entre les équipes de gestion du projet.
Le chantier, confié à une entreprise chinoise, avance de manière satisfaisante, selon les constats effectués sur place. Toutefois, quelques obstacles ralentissent son exécution, notamment des formalités administratives et des difficultés liées à l’approvisionnement en matériaux. Le ministre sénégalais a assuré que des mesures sont prises pour lever ces entraves, en collaboration avec les gouverneurs concernés, notamment celui de Saint-Louis, particulièrement réactif sur la question des carrières.
Des défis techniques surmontés
De son côté, le ministre mauritanien des Infrastructures a rappelé que le projet a atteint un taux d’exécution de 32 %. « La vitesse de croisière est bonne, et la plupart des problèmes techniques ont été résolus », a-t-il précisé. Cependant, des ajustements restent nécessaires, notamment l’augmentation des moyens logistiques pour garantir le respect du calendrier de livraison fixé à juillet 2026.
Parmi les principales difficultés évoquées par l’entreprise en charge des travaux figurent des complications liées aux fondations profondes du pont, qui ont nécessité une augmentation des longueurs de pieux. À cela s’ajoute une mauvaise évaluation initiale des quantités de matériaux, typique des grands projets à prix unitaire.
Vers une accélération des travaux
Face à ces défis, les deux ministres ont insisté sur la nécessité d’augmenter la cadence des travaux. L’unité de gestion du projet a ainsi demandé un renforcement du matériel pour respecter les délais impartis. « Nous avons un bailleur exigeant sur les délais, et des engagements fermes ont été pris pour éviter tout retard qui pourrait coûter cher », a averti Yancoba Diémé.
Confiants quant à l’aboutissement du projet, les responsables sénégalais et mauritaniens espèrent voir le pont achevé dans les délais convenus, permettant ainsi une meilleure fluidité des échanges et un renforcement des liens entre les deux nations.
Assane BA