Le collectif des 44 travailleurs en cessation d’activité du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a vu sa demande de marche pacifique interdite par le préfet du département de Dakar. La manifestation, qui devait se tenir ce mercredi, devait partir du siège d’Amnesty International Sénégal jusqu’au rond-point Liberté 6.
Dans la notification adressée aux organisateurs, l’autorité administrative évoque des risques d’entrave à la circulation des biens et des personnes pour justifier cette interdiction. Une décision vivement dénoncée par le collectif et les syndicats, qui y voient une atteinte au droit de manifester, garanti par la Constitution.
« C’est la même rengaine depuis l’arrivée de ce nouveau préfet. À chaque fois que les organisations syndicales déposent une demande de marche, il invoque les mêmes motifs », fustige Omar Dramé, membre du Syndicat des travailleurs du secteur primaire.
Malgré cette interdiction, le collectif ne compte pas baisser les bras. Ses membres annoncent leur participation, dès demain, à la grande manifestation organisée par les centrales syndicales au siège de la CNTS. Ce sera l’occasion, selon eux, de décliner la suite de leur mobilisation et d’interpeller à nouveau le ministre Birame Souleye Diop sur leur situation.
« Nous estimons que nos droits ont été bafoués et nous exigeons notre rétablissement. Le combat se poursuivra jusqu’à satisfaction totale de nos revendications », martèle Omar Dramé.
La tension reste donc vive autour de cette affaire, et les prochains jours pourraient être marqués par une intensification de la mobilisation syndicale.
Emedia