L’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASRGMV) a déjà planté plus de 25 millions d’arbres et reboisé 52 parcelles clôturées, selon son Directeur Général, Dr Sékouna Diatta. Invité du JDD sur iRadio, il a dressé un bilan des réalisations du projet, tout en soulignant les contraintes financières qui freinent son déploiement à grande échelle.
Lancé pour freiner l’avancée du désert et lutter contre les effets du changement climatique, le projet de la Grande Muraille Verte peine cependant à atteindre ses objectifs initiaux, en raison du manque de financements et du non-respect de certaines promesses.
« Nous devons agir et c’est ce que les présidents ont compris en mettant en place ce projet. Si nous laissons le désert gagner du terrain, nous accentuerons des phénomènes comme l’immigration. Malheureusement, les engagements financiers n’ont pas été respectés comme prévu, ce qui freine notre élan », a déclaré Dr Sekouna Diatta.
Malgré ces défis, des avancées notables ont été enregistrées. En plus du reboisement, l’agence a mis en place des fermes agricoles communautaires intégrées, permettant aux populations locales d’améliorer leurs conditions de vie et de mieux s’adapter aux défis climatiques.
« Nous sommes sur le terrain et nous prouvons que c’est possible, à petite, moyenne et grande échelle. Certains partenaires techniques et financiers convaincus soutiennent déjà les initiatives, à la fois au niveau national et panafricain », a-t-il ajouté.
Le projet de la Grande Muraille Verte représente une solution majeure pour l’Afrique dans la lutte contre la désertification et le changement climatique. Toutefois, pour atteindre ses ambitions initiales, Dr Sékouna Diatta plaide pour un engagement financier plus fort des partenaires nationaux et internationaux.
« Il ne faut pas que le manque de réponses adéquates nous empêche d’aller de l’avant. Nous devons continuer à travailler et prouver que cette initiative est viable », a-t-il conclu.
Si les résultats obtenus sont encourageants, l’avenir du projet repose désormais sur un soutien financier et institutionnel accru, afin d’assurer sa pérennité et son impact sur les écosystèmes sahéliens.
Emedia