La gestion des déchets à Tobor, dans la région de Ziguinchor, continue de provoquer de vives tensions entre les autorités locales et les habitants du village. Lors d’une réunion ce jeudi avec le gouverneur Mor Talla Tine, les villageois ont exprimé leur ferme opposition au déversement des déchets sur leur territoire.
Lors de la rencontre, le Docteur Lamine Diédhiou, porte-parole des populations de Tobor, a dénoncé ce qu’il considère comme un parti pris du gouverneur en faveur du projet de déversement des ordures. « C’était manifeste. Le gouverneur semblait avoir pris fait et cause pour ceux qui soutiennent le projet, et c’est pourquoi nous avons jugé nécessaire d’organiser cette conférence de presse », a-t-il déclaré, visiblement déçu du déroulement des échanges.
Selon Lamine Diédhiou, la réunion, loin de servir à trouver une solution alternative, a confirmé la décision des autorités de poursuivre le déversement des déchets dans la carrière située en plein cœur du village. « Ce que nous avons compris, c’est qu’ils vont continuer à verser les déchets dans la carrière, au milieu du village, point final », a-t-il ajouté.
Les habitants de Tobor expriment leur déception face à cette décision. « Nous étions convaincus qu’il s’agissait d’une réunion de conciliation, mais il n’en a rien été. Nous avons le sentiment que les dés étaient pipés depuis le début de cette affaire », a souligné le porte-parole.
Face à cette situation, la population a annoncé son intention de poursuivre la lutte, en recourant à d’autres formes de mobilisation pour faire entendre ses revendications. « Notre force, c’est la concertation. Nous allons continuer de nous concerter pour adopter de nouvelles formes de lutte qui pousseront les autorités à prendre en compte notre cause », a-t-il affirmé.
Les habitants insistent sur la dangerosité des déchets déversés, qu’ils qualifient de « toxiques », soulignant qu’ils constituent un danger pour l’environnement et la santé des populations de Tobor et des villages voisins, notamment Boutoumol. Les autorités devront désormais faire face à un climat de mécontentement grandissant dans la région.
Emedia