Coup de tonnerre dans le paysage médiatique international : Voice of America (VOA), le plus ancien diffuseur international financé par le gouvernement fédéral américain, a cessé ses activités après 83 ans d’existence. Le samedi 15 mars à 9 h 43, un courriel de Crystal G. Thomas, directrice du Bureau des ressources humaines de l’Agence des États-Unis pour les médias mondiaux (USAGM), a informé les employés de leur mise en « congé administratif », entraînant de facto l’arrêt de toutes les productions d’informations.
Cette décision soudaine a entraîné la suppression de 1 300 emplois et l’interruption immédiate des émissions de VOA, privant des millions d’auditeurs et de téléspectateurs dans 47 langues de leur source d’information habituelle. Outre VOA, d’autres médias sous l’égide de l’USAGM, tels que Radio Free Europe et Radio Free Asia, sont également concernés.
Cette fermeture s’inscrit dans un climat de tensions croissantes autour des médias publics américains. Le mois dernier, Elon Musk, responsable du Département de l’efficacité gouvernementale, a publiquement appelé à la fermeture de VOA et de Radio Free Europe/Radio Liberty sur son réseau social X. Depuis l’administration Trump, des mesures controversées ont été prises contre l’USAGM, remettant en cause son rôle et son financement.
L’avenir des employés licenciés demeure incertain, tout comme celui des journalistes détenus à l’étranger, dont la situation pourrait être aggravée par cette fermeture. Reporters sans frontières (RSF) a déclaré mener des investigations pour évaluer l’impact de cette décision sur leur sort.
Cette mise en silence d’un pilier de l’information internationale marque une page sombre pour la liberté de la presse et l’influence médiatique des États-Unis à travers le monde.
Emedia