Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce mardi 18 mars 2025, une réunion interministérielle sur l’état civil. À l’issue des travaux, un constat alarmant a été dressé : près de 410 000 élèves des cycles préscolaire et élémentaire sont sans acte de naissance. Ce déficit impacte également l’ensemble de la population, avec des milliers de citoyens sans identité légale, en raison de coûts élevés, de l’inefficacité du système et d’une coordination défaillante entre les services concernés.
Face à cette situation, le gouvernement a pris une série de mesures d’urgence. Parmi elles, l’examen de la gratuité des déclarations d’état civil et des jugements liés aux naissances, mariages et décès. Un plan de régularisation des citoyens sans acte d’état civil sera mis en place sur la période 2025-2026, avec une attention particulière pour les élèves en âge d’examen. Ainsi, des solutions immédiates doivent être trouvées d’ici le 30 avril 2025 pour les candidats au BFEM et au baccalauréat, et une approche structurelle sera adoptée avant fin 2025.
L’accélération de la digitalisation de l’état civil, inscrite dans la « New Deal technologique », est également une priorité. L’objectif est d’assurer l’interopérabilité entre les différentes administrations et de sécuriser la gestion des actes d’état civil. Un audit financier des projets de digitalisation en cours sera réalisé afin d’optimiser les ressources allouées.
Dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance », le gouvernement s’engage également à régulariser plus de 55 000 actes de naissance en attente dans les départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor. Une collaboration accrue avec les autorités locales, les organisations communautaires et les chefs religieux sera initiée pour encourager l’enregistrement systématique des naissances et lutter contre la fraude documentaire.
Le gouvernement affiche ainsi sa volonté de réformer en profondeur l’état civil sénégalais, un enjeu majeur pour garantir le droit à l’identité de chaque citoyen.
Emedia