Dans un contexte mondial instable et une sous-région ouest-africaine à la peine, la Côte d’Ivoire s’impose comme un modèle de résilience et de dynamisme économique. En près de quinze ans de gouvernance, le président Alassane Ouattara a profondément transformé le paysage économique du pays, séduisant bailleurs internationaux et investisseurs grâce à une politique de réformes ambitieuses et une stabilité rare dans la région.
Avec une croissance projetée à 6,8 % pour 2024, contre 6,5 % l’année précédente, le pays se classe parmi les économies les plus dynamiques du continent, comme le souligne Financial Afrik. Ce succès s’appuie sur plusieurs piliers : une richesse naturelle impressionnante (cacao, cajou, pétrole, gaz, etc.), une politique volontariste de transformation locale, et une diversification accrue de l’économie.
Loin de dépendre uniquement de ses matières premières, Abidjan investit aussi dans l’industrialisation, les énergies renouvelables (objectif de 42 % du mix énergétique d’ici 2030), les infrastructures, le numérique — avec une stratégie nationale « e-Côte d’Ivoire » — et le tourisme. Le pays affiche 63 % de taux de pénétration Internet et plus de 35 millions de lignes mobiles, s’affirmant comme un pôle régional de la fintech et de l’innovation digitale.
Face à un Cameroun encore hésitant dans ses réformes, la Côte d’Ivoire prend une longueur d’avance. Comme le rapporte Financial Afrik, des analystes saluent la capacité du pays à attirer les capitaux étrangers et à construire un secteur privé compétitif. Reste à poursuivre la modernisation, à miser sur le capital humain et à renforcer la gouvernance.
Signe de cette confiance retrouvée, Standard & Poor’s a relevé en 2023 la note souveraine ivoirienne à BB avec perspective stable, un geste salué comme la reconnaissance d’une gestion rigoureuse de la dette publique. Le FMI n’est pas en reste, avec un prêt de 825 millions de dollars octroyé récemment.
Enfin, la Côte d’Ivoire innove aussi sur le plan financier. Le 26 mars, elle a marqué les esprits en devenant le premier pays du continent à émettre une obligation en francs CFA, levant 220 milliards FCFA (environ 335 millions d’euros). Un coup stratégique pour diversifier ses sources de financement et renforcer son statut de hub financier régional.
Emedia avec Financial Afrik