Le rideau est tombé sur l’enquête menée par la Section de recherches de Thiès dans l’affaire de détournement de fonds à l’Agence nationale pour la promotion de l’apprentissage et de l’apprentissage professionnel (Anamo). Ce dossier explosif, révélé par L’Observateur dans son édition du samedi 19 avril, met en cause Omar Ndiaye, ancien Directeur administratif et financier (DAF), ainsi que seize autres personnes.
Au cœur de l’affaire : des fonds issus du programme Force Covid-19, censés financer des formations professionnelles pour les jeunes à travers des Demandes de renseignements et de prix (DRP). Mais sur le terrain, peu de projets ont été concrétisés. Selon L’Observateur, d’importantes sommes d’argent ont circulé entre l’agence et des prestataires douteux, sans résultats tangibles.
Entendu par les enquêteurs, Omar Ndiaye a tenté de se dédouaner en rejetant l’entière responsabilité sur Maodo Malick Mbaye, ancien Directeur général de l’Anamo. « Seul le DG avait le pouvoir de signer les marchés publics », a-t-il déclaré. Problème : l’intéressé est actuellement introuvable. Des sources indiquent qu’il se trouverait au Maroc, ce qui rend son audition impossible pour le moment.
Plusieurs prestataires cités dans l’affaire ont reconnu avoir encaissé de l’argent sans exécuter leurs prestations. L’un des cas les plus emblématiques est celui de Bassirou Fall, déjà impliqué dans un précédent volet du dossier Force Covid-19. Après avoir versé une caution de 11 millions de francs CFA et placé sous contrôle judiciaire, il a de nouveau été interpellé dans une affaire distincte de détournement portant cette fois sur 18 millions.
Les 17 mis en cause, déférés ce vendredi devant le parquet financier, ont fait l’objet d’un retour de parquet. Leur sort sera fixé le mardi 22 avril, selon les informations du journal.
Emedia