La Cour de cassation a confirmé la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité de René Capain Bassène, prononcée en appel dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, survenue en janvier 2018 dans la forêt de Bayotte, en Casamance, où quatorze bûcherons avaient été tués.
Initialement condamné en première instance, René Capain Bassène avait interjeté appel, tout comme Omar Ampoï Bodian, également condamné à la même peine. Le procès en appel, tenu à la cour d’appel de Ziguinchor le 24 juillet dernier, a abouti à l’acquittement d’Omar Ampoï Bodian, tandis que la peine de René Capain Bassène a été confirmée. Ce dernier s’était ensuite pourvu en cassation, sans succès.
Sur les 22 personnes interpellées au lendemain du massacre, 16 avaient été placées sous mandat de dépôt. Plusieurs chefs d’inculpation avaient été retenus à leur encontre, notamment l’association de malfaiteurs et la détention illégale d’armes à feu.
Aujourd’hui, René Capain Bassène reste le seul détenu dans cette affaire. Sa condamnation continue de susciter de vives réactions, notamment de la part de la société civile. L’organisation Vision Citoyenne, par la voix de son secrétaire général Madia Diop Sané, dénonce une décision « regrettable » et appelle à la libération immédiate de René Capain Bassène, qu’il qualifie « d’innocent » dans cette affaire.
Madia Diop Sané accuse l’État de ne pas avoir identifié les véritables coupables et appelle le chef de l’État à intervenir. Il insiste sur le rôle « incontournable » de René Capain Bassène dans le processus de paix en Casamance, ajoutant que ce dernier compte reprendre sa diète noire jusqu’à ce qu’il obtienne justice.
Emedia