La Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal/B (FGTS/B) a tenu une réunion ce vendredi 16 mai 2025 à son siège, centrée sur deux points majeurs : la signature d’un protocole d’accord avec la société SOCOCIM et une clarification sur une polémique interne liée à sa direction.
Un accord a été signé entre la FGTS/B et SOCOCIM en réponse aux revendications des travailleurs intérimaires employés par Afric Management, Top Inter et Manu Services, et mis à la disposition de SOCOCIM. Le protocole prévoit des hausses de salaires, des primes trimestrielles brutes ainsi qu’un plan d’embauche progressif. La centrale syndicale se félicite de cette avancée qui marque une étape importante dans l’amélioration des conditions de travail de ces salariés précaires.
La rencontre a également été marquée par une mise au point sur les agissements d’un individu se réclamant secrétaire général de la FGTS/B. Ce dernier s’est illustré par des critiques à l’égard des signataires du Pacte national de stabilité pour une croissance inclusive et durable, conclu récemment entre le gouvernement, le patronat et les syndicats. Moussa Cissokho Gueye, secrétaire général reconnu par une partie de la centrale, a déclaré : « Cette sortie n’implique en rien notre organisation syndicale ».
L’État, dans un communiqué adressé à la commission compétente, a décidé de ne reconnaître officiellement aucune des deux parties en conflit, invoquant le besoin de clarifications supplémentaires. Une décision que conteste Moussa Cissokho Gueye, soulignant que son camp a pourtant fourni tous les justificatifs requis, contrairement à la partie adverse : « L’État lui-même reconnaît que nous avons remis les pièces nécessaires, tandis que l’autre partie n’a rien présenté. Comment peut-il, dans ces conditions, ne pas trancher ? », a-t-il questionné.
Refusant de partager les fonds syndicaux avec la personne contestée, la FGTS/B en appelle à l’État pour une résolution rapide et équitable de ce différend, qu’elle considère comme une tentative manifeste de déstabilisation de la centrale.
Aissatou Sougou Cissé