L’instauration d’une taxe douanière de 42 000 francs CFA par tonne de noix de cajou par les autorités douanières du sud du Sénégal suscite une vive contestation de la part des producteurs. Le Collège des producteurs de noix de cajou juge cette mesure inopportune, estimant qu’elle entrave la commercialisation du produit et viole les règles de libre circulation édictées par la CEDEAO.
Selon les producteurs, l’entrée en vigueur de cette taxe, officialisée par une circulaire datée du 16 mai, a provoqué un blocage total du marché. « Dès la publication de la mesure, les commerçants ont cessé d’acheter. Personne n’a pu vendre son stock. Nous sommes à l’arrêt », déplore Youssouph Touré, membre de la coopérative Fansoto Kafoo de la commune de Boutoupa Camaracounda.
Les producteurs dénoncent également une double imposition du produit, estimant que la taxe frapperait à la fois les noix importées et celles destinées à l’exportation. « Le même produit est taxé deux fois : à l’entrée et à la sortie du territoire. C’est incompréhensible et injuste », souligne Youssouph Touré.
Autre point de discorde : l’absence de concertation. Les acteurs de la filière affirment n’avoir été ni consultés ni informés avant la mise en œuvre de cette décision. Ils interpellent directement les plus hautes autorités de l’État. « Nous appelons le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko à intervenir. Cette circulaire doit être retirée », plaide le représentant des producteurs.
En attendant une réaction du gouvernement, la filière cajou, vitale pour l’économie locale, reste paralysée.
Emedia
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