Dans le cadre d’une tournée économique, le Président de la République, SEM Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a séjourné dans la région de Saint-Louis, au nord du Sénégal, pendant quarante-huit heures.
Comme d’habitude-dirais-je-, les commentaires ont encore porté sur des futilités ou, précisément, sur l’absence de futilités, obstruant ce qui constitue l’essence de cette tournée, pourtant précisément et expressément qualifiée d’éco-no-mi-que.
Les promoteurs du système échu-heureusement-se focalisent plutôt sur l’absence de folklore et de toute autre superfluité, à la base de cet élan populaire, que les Sénégalais ont attendu depuis des décennies, pour balayer enfin les obstacles qui freinent notre développement.
L’élection du Président Diomaye doit être considérée comme une sorte de porte d’entrée menant vers cette rupture tant attendue, précisément, cette construction permanente, mais surtout ce combat contre soi-même, contre ses propres désirs et pulsions ; probablement, contre une certaine éducation, fruit d’un environnement culturelle favorable à l’organisation d’interminables festivités qui mobilisent plusieurs contrées vers un seul point focal.
Oui, certains, s’appuyant sur des prétextes fallacieux, veulent nous ramener à des pratiques politiques rétrogrades, farouchement combattues par celles et ceux qui ont voté pour une rupture définitive avec ce qui est convenu d’appeler système, balayé par une implacable décision populaire.
En effet, pour des considérations stratégiquement politiciennes voire matérialistes, les acrobates, défenseurs de la folklorisation des visites de travail du Président, tentent de nous faire rebrousser chemin en convoquant de fausses raisons économiques et culturelles.
Il y en a même qui cherchent à fouetter l’orgueil des autorités, en évoquant un désamour illusoire entre le régime et les populations qui auraient boycotté la visite du Président de la République.
Depuis quand un Président de la République fraîchement élu, à plus de 54%, dès le premier tour, éprouve-t-il des difficultés à mobiliser dans ce pays ?
Il faut retenir en définitive que cette démarche empreinte de sobriété, est une option, un élément essentiel de rupture, qui a d’ailleurs permis au Président de la République de prendre le temps nécessaire d’échanger avec les acteurs clés du Pôle Nord et de ne pas paralyser le pays en mobilisant toute l’administration.
Amadou Sow
Enseignant-chercheur
FASTEF/UCAD